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Vllt PRÉFACE
lation des grandes villes ne gouverne en rien leur
chiffre de mortalité par diphtérie. En 1885 on a
compté à Paris 1651 décès par diphtérie, àBerlin 1857,
et à Londres 1772 décès. Or la population de Londres
est au moins le double de celle de Paris et le quadruple
de celle de Berlin.
M. le docteur Renou se préoccupe avant tout du
traitement de la diphtérie, et il se trouve à en juger
par les résultats qu'il apporte, que le traitement qu'il
propose est non seulement efficace pour enrayer la
marche de la maladie et la conduire à guérison, mais
est efficace aussi à titre de moyen prophylactique. En
effet la contagion si commune dans fa chambre du
malade qu'elle devient un effroi pour la famille et
quelquefois une cause d'abandon, cette contagion, dis-
je, paraît avoir été supprimée par l'emploi des moyens
thérapeutiques que préconise M. Renou.
Si la méthode de traitement recommandéepar notre
confrère avait cette double efficacité, elle réaliserait
un idéal, et nous ne saurions trop la recommander.
Mais il est assez difficile, pour ne pas dire impossible, de
juger quelle part revient aux vaporisations phéniquées
et quelle autre part aux soins de propreté, désinfec­
tion des instruments, du linge et des" vêtements dans
les belles statistiques de M. Renou.
Ce microbe de la diphtérie, s'il flotte dans l'air,