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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 207
vomitif qui doit parer à la première supposition de mal
de gorge, et surtout du croup. Ce vomitif, c'est tout
simplement l'ômétique, ce qui est loin d'être indiffé­
rent. On attend de lui l'expulsion du mal, l'expulsion de
la fausse membrane. Ceux qui ont essayé d'enlever des
fausses membranes, complètement, sur le vivant ou sur
le mort, par raclages, frictions ou grattages, seront
bien étonnés qu'on ait pu croire en débarrasser la gorge,
à plus forte raison le larynx par un effort de vomisse­
ment. A coup sûr, quand, par hasard, il a réussi, la
fausse membrane était mûre et prête à s'éliminer d'elle-
même. Là où il est utile, c'est contre le spasme laryn­
gien et la gêne respiratoire, grâce à la détente nerveuse
qui le suit, contre un état saburral, extrêmement
rare au début du croup, des premières voies digestives,
de l'estomac. Entre le croup d'emblée et la laryngite
striduleuse, le vomitif est un élément de diagnostic.
Mais tout cela devrait relever d'indications médicales
précises. De plus, le vomitif ne devrait jamais être l'émé-
tique, nile sulfate de cuivre recommandé par Trousseau,
l'ipéca seulement, et une seule fois. L'estomac est un élé­
ment de résistance vitale si considérable, qu'on ne sau­
rait trop le ménager.
La famille du malade vous imposera ensuite l'épou­
vantable cautérisation. L'horreur du moyen n'entrera
pas un instant en ligne de compte; plus grande sera-t-
elle au contraire, plus confiant et plus reconnaissant on
sera. Vous savez (pie si l'enfant vient à mourir, il se
trouve dix, vingt parents ou amis qui lèveront les