V M

i LA DIPHTÉRIE
lieu. C'est habituellement par la gorge que la diphtérie
commence, parce que ce vestibule commun des voies
respiratoires et digestives est le plus exposé à recevoir
les germes venant de l'atmosphère ; mais il y a des sto-
motites diphtériques primitives, il y a des croups d'em­
blée, il y a des bronchites diphtériques, avec croup
ascendant et angine consécutive ; il y a des diphtéries
cutanées primitives. Si la peau est dénudée, si les mu­
queuses de la bouche, du larynx ou des bronches sont
enflammées, c'est là que le germe infectieux peut s'im­
planter et se développer tout d'abord. Il n'y a plus de
contestation possible relativement à la stomatite dipthé-
rique, au croup d'emblée, à la diphérie cutanée. Quant
à la bronchite diphtérique, elle existe aussi; j'en ai obs-
servé un cas bien frappant. L'angine, donc, n'est pas
la manifestation de l'infection, elle en est le point de
départ. » La conséquence pratique est la cautérisation
énergique, antiseptique, qu'on peut d'ailleurs varier à
l'infini, et si, comme cela arrive quelquefois, la fausse
membrane est limitée aux amygdales, leurablation a été
proposée par M. Bouchut.
Sans entrer dans une discussion pour laquelle les argu­
ments se pressent et s'entassent, demandent des dévelop­
pements que nous leur donnerons dans la suite, nous
indiquerons simplement ici: qu'on a vu, sur des surfaces
de section d'amygdales enlevées, la fausse membrane se
reproduire aussitôt et s'étendre; que, d'après l'avis des
médecins les plus autorisés, la destruction de la fausse