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ÉPIDÉMIE DE DIPHTÉRIE 61
pendant l'angine; paralysie fugace du voile du palais ;
guérison.
Nous ne conduirons pas le lecteur dans cette région
limitrophe à l'épidémie toxique où évoluaient nombre
de cas de diphtérie blanche à localisations muqueuses,
te plus souvent compliquées de croup, atteignant presque
exclusivement les enfants. Les points d'observation les
plus saillants trouveront place ici ou là, au courant des
pages suivantes. Ce fut la diphtérie commune, celle
des formes endémiques, celle qu'il est convenu d'appeler
bénigne autant que peutl'êtrecette redoutable affection.
Il ressort de celte étude écourtée d'une épidémie de
dipthôrie un certain nombre de conclusions intéressantes.
C'est d'abord la lenteur de l'envahissement épidé-
mique, par établissements de foyers successifs, se déve­
loppant à des intervalles assez longs, qui pourrait justifier
le succès contre elle de mesures prophylactiques so­
ciales malheureusement encore inconnues en France.
Cette lenteur d'ensemble et un certain nombre de faits
de détails viennent à l'appui de l'observation très judi­
cieuse du docteur Lancry sur la faible diffusibilité du
germe diphtérique. Une nuée microbienne, lourde, len­
tement poussée par le vent, plus compacte au centre, plus
légère à ses bords, donne assez exactement idée de la
marche suivie par le fléau et des modifications d'inten­
sité virulente qui nous ont permis de limiter d'après
l'observation : une zone toxique à diphtérie noire ou
gangreneuse; une zone atténuée, à virulence moyenne et