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LA TRACHÉOTOMIE 191
lions, aux interruptions surtout de l'opérateur, à sa
lenteur, et, comme la médiastinite, au point choisi pour
l'incision. De sorte qu'ici encore nous retrouvons l'indi­
cation formelle d'opérer haut, sans arrêt et vite.
SOINS CONSÉCUTIFS. — La canule est introduite, on l'at­
tache par deux galons qui se croisent derrière le cou,
se recroisent de nouveau en avant au-dessous et en
haut du pavillon, attachés enfin en arrière; ni trop
lâches ni trop serrés. L'enfant fait quelques quintes
de toux qui balayent les mucosités, le sang, les fausses
membranes des bronches et de la trachée, la respira­
tion s'établit peu à peu, devient calme, le teint s'éclaire.
Si l'obstacle laryngien a été seul, le soulagement est
énorme. On lave, on réchauffe l'enfant, on lui fait boire
un cordial, on le porte dans son lit. Trousseau recom­
mandait la cravate, ou la compresse pliée en fichu dont
la pointe descendait au devant du cou, dans le but de ré­
chauffer et de tamiser l'air respiré. Comme nous opé­
rons dans une atmosphère chauffée à 22° et saturée de
vapeurs d'eau phéniquée, nous ne mettons rien.
Ordinairement l'enfant s'endort. Une garde habituée
au maniement do la canule interne, munie d'un écou-
villon, ayant à portée de l'eau tiède pour les lavages, est
installée près de lui.
La respiration de l'opéré doit redevenir presque nor­
male, interrompue de temps en temps par une toux qui
ramène à la canule des mucosités bronchiques. « Si le
troisième jour encore, l'expectoration est muqueuse,