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NATURE DE LA DIPHTÉRIE 39
temps, du microbe diphtérique, qui l'assimilerait sur ce
point à la bactéridie charbonneuse, M. Lanerv cite les
faits que Revilliod attribue à l'hérédité. Celle-ci. vis-à-
vis d'une maladie infectieuse, ne peut guère entrer que
comme cause prédisposante, indiquer une réceptivité
particulière. Revilliod a suivi la diphtérie en soixante-
cinq familles ; quatorze ayant eu un premier enfant mort
•du croup ont présenté de nouveaux croups, deux, trois
ans et plus, après. Nous croyons, avec le docteur Lan­
erv, que le germe a sommeillé là quelque part, dans un
meuble, une étoffe, un vêtement et secoué un jour le
sommeil sous l'action d'un mouvement quelconque,
comme dans les cas que nous avons cités où la diphtérie
succède à des fouilles pratiquées. Le docteur Dufour de
Rouen ' cite des diphtéries successives dans la même
maison occupée par des familles différentes. Nous en
avons nous-même observées. Les notions sur la résis­
tance du contage diphtérique et des germes en général,
tendent à faire de l'endémie une contagion à longue
échéance, ce qui est, en effet, assez probable, et voici
à cet égard un fait singulier par lequel nous terminerons
celte étude du germe, peut-être un peu digressive.
Je Tus mandé par un confrère, en 1875, dans un
petit village, situé à trois lieues environ de Saumur,
reprispar les eaux potables, les rivières, etc., on a pour le choléra les
seules voies de transmission actuellement recounues. Le transfert
par l'air atmosphérique serait douteux.
1 VAI.I.V. Th., Paris, 1887.