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VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE ET LE CROUP 287
antiseptiques, phéniquées nu térébenthinées, offre à
considérer un effet local ou de contact direct. Les va­
peurs sont charriées par l'air respiré tout le long des
voies respiratoires, tandis que les pulvérisations n'ont
qu'un champ d'action limité aux premières voies. Véri­
tables solutions médicamenteuses, elles font partie
intégrante de l'air qu'elles assainissent, s'opposent aux
pullulations microbiennes sur les muqueuses qu'elles
baignent.
3° Les vaporisations antiseptiques ont une action
générale sur le malade, non seulement par la chaleur
favorable qu elles lui fournissent, mais par une absorp­
tion pulmonaire qu'on sait être si rapide, et qui, pour
l'acide phénique comme pour la térébenthine, n'est
plus à démontrer.
4° A ce double titre d'agent local et général, elles
offrent à surveiller dans la pratique une action caus­
tique, une action toxique. L'examen des urines qui
deviennent d'abord vert-olive, puis noires, suffit à ga­
rantir contre cette dernière. L'action caustique s'évitera
par des doses modérées bien que suffisantes. On a vu
par le détail des observations que la dose inoffensive
peut être très élevée. Le renouvellement de l'air autour
du malade sera assuré : on se défiera des rideaux et des
loges. Les gardes, le médecin seront d'excellents juges
d'après leurs propres sensations. Nous avons dit que les
asthmatiques et les cardiaques supportent très mal
l'atmosphère phéniquée.
3° Malgré ce quona affirmé de l'intolérance des enfants