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FORMES ET DIAGNOSTIC DU CROUP 113
danl douze jours, l'enfant eut les extrémités violacées,
les lèvres cyanosées, la pâleur asphxique de la face, les
sueurs profuses, presque pas de sommeil, s'alimenta de
lait avec le biberon d'une façon qui fut la seule chose
quelque peu satisfaisante dans son état, et guérit. —J'ai
eu occasion de voir un enfant de quatre ans atteint de
croup à tirage double et fort, lèvres cyanosées, extré­
mités de même; il était soigné par des doses vomitives
de tartre stibié : trois par jour. Il avait, en outre de la
diarrhée des antimoniaux, un emphysème généralisé dû,
j'imagine, à quelque rupture pulmonaire dans un effort
de vomissement. Il fut dix jours en tirage, une fois on
le laissa pour mort pendant quelque temps; il guérit.
Archambault et d'autres ont cité des faits de ce genre:
véritables exceptions confirmant la règle, simples sujets
d'élonnemenl pour la résistance vitale qu'ils opposent à
l'asphyxie comme à l'intoxication.
Voici une statistique que nous trouvons dans la thèse
du docteur Astier '. L'hôpital Sainte-Eugénie a reçu, de
1800 à 1878, deux mille quatre cents croups.
. . ( guéris 460. „ . . ( guéris 120
Croups opères ! f, ,„.,_ Croups non opères •
' ' ) Morts 1690. » morts 12b
A l'hôpital des Enfants- Malades, pendant la même
période, on a reçu mille huit cent quarante et un croups.
. . i guéris 295. „ • . . i cuéris 92
Croups opères n , .... Croups non opères , , ,
1 ' | morts Il/S. ' morts 2ôb
1 ASTIER, ancien interne des hôpitaux. Th. Paris, 1880.
LA DIPHTÉRIE. 10