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PRÉFACE XXI
duction des fausses membranes. Enfin, même dans
les cas les plus bénins, où, de par les symptômes ob­
servés, te médecin est en droit de conclure à une
lésion locale dominante et primitive, l'infection dé­
passe de beaucoup la fausse membrane. Elle occupe
déjà la muqueuse et le tissu cellulaire sous-muqueux,
les lymphatiques et les vaisseaux sanguins de la ré­
gion. En conséquence, le traitement local, si on veut
qu'il soit efficace, doit être énergique et douloureux,
car il doit agir profondément.
Sur ce point, M. Gaucher n'hésite pas, et proclame,
en effet, que les cautérisations phéniquées ne sont
utiles qu'à la condition d'être très énergiques et mal­
heureusement très douloureuses. Quand le patient s'y
soumet et que le médecin a à la fois l'autorité et l'ha­
bileté nécessaires pour le conduire avec toute sa ri­
gueur, nous croyons que la formule thérapeutique
donnée par M. Gaucher peut être très utile, victorieuse
même, si l'infection de l'économie n'est pas très pro­
fonde ni trop ancienne. Car il est probable, pour ne
pas dire davantage, que si la fausse membrane est le
produit de l'infection, celle-ci devient à son tour une
sorte d'infection nouvelle.
La microbiologie moderne a modifié sur plusieurs
points l'opinion que nous avions autrefois d'une ma­
ladie générale et spécifique. Depuis que nous savons