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20 LA DIPHTÉRIE
refroidissement, mais constituaient des manifestations
locales d'une maladie générale.
Les lésions du rein vont de l'hypérémie simple à
l'inflammation la plus intense, portent principalement
et primitivement sur l'élément épithélial. Le rein est.
mou, friable, montre à la coupe une substance corticale
jaunâtre, augmentée, qui envoie entre les pyramides des
prolongements exubérants, suffisants pour étouffer la
substance médullaire rouge. Il est quelquefois comme
le foie en stéatose simple, par hasard en dégénérescence
amylo v de(Labadie-Lagrave). « Dans les examens du rein
faits à l'état frais, il est extrêmement facile de constater
la présence de nombreuses bactéries. Sur les coupes faites
après durcissement et rendues transparentes par le car­
bonate de soude, les bactéries apparaissent d'une façon
très évidente dans le tissu interstitiel et dans la lumière
des canalicules ' »
La néphrite diphtérique est une néphrite infectieuse.
Les désordres du système nerveux, déterminent ce
symptôme si particulier à l'intoxication diphtérique, la
paralysie (observée assez souvent après la diphtérie cuta­
née sans angine, ce qui exclue par conséquent la paralysie
ascendante); ils ne sont pas encore suffisamment établis,
malgré les travaux de Charcot et Vulpian, Lorain et
Lépine, Bulh, Pierret, Déjérine. On sait seulement que
la paralysie est d'origine centrale, infectieuse, spécifique,
1 Professeur Bouchard. Arlel, Hunier, Tommasi, Gaucher, 1881,
sont aussi adïrmatirs. Fiirbiugel, Weigert (Wirchow'archive) soutiennent
le contraire.