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PROPHYLAXIE DE LA DIPHTÉRIE 283
une simple situation géographique (Bourgueil), les obser­
vations prises par Lancry dans des écoles, celles que nous
avons faites nous-mème. 4° Larespiralion d'un diphtérique
se charge du contage et peut le transmettre sur son tra­
jet seulement (Lancry), fait plein de conséquences pour
l'infection du diphtérique par lui-même, pouvant sura­
jouter à l'infection première et expliquer les intoxica­
tions tardives. 5° Comme tous les germes, il peut s'at­
tacher aux linges, aux personnes, aux objets et se
transporter à longue distance par ces objets indéfiniment
variés. 6° Il est très résistant; les contagions à longue
échéance, auxquelles il faut vraisemblablement rattacher
les cas endémiques, en sont la preuve. Les variations
athmosphériques sont sans influence sur lui. 7° Comme
tous les microbes, il est attaquable par les désinfectants
ordinaires, l'acide phénique par exemple, ce qui ressort
non seulement de l'antisepsie et de ses succès en géné­
ral, mais spécialement pour la diphtérie de ce que nous
avons constaté plus haut.
Quelles sont les conséquences prophylactiques de ces
données, à peu près acquises à la science, au point de
vue social, hospitalier, individuel?
Il est honteux de constater que la législation sani.
taire si bien organisée chez nos voisins : en Angleterre,
en Belgique, en Hollande, en Allemagne, soit tout
entière à créer en France. Pour prendre un exemple
élémentaire, en prophylaxie, il est pénible de constater
que la variole fouille chaque année encore quelque coin
de notre territoire, tandis que la vaccine obligée en a