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126 LA DIPHTÉRIE
risque de suffoquer par pénétration de liquide dans le
larynx, tandis qu'un jet vigoureux provoque un réflexe
de contraction du pharynx buccal par suite duquel le
liquide infecté reflue aussitôt dans la bouche et s'écoule
au dehors sans que l'enfant ait le loisir de faire un seul
mouvement de déglutition.
Nous demandons pardon de tous ces détails à ceux
de nos lecteurs qui ont l'habitude de soigner des diphté­
ries ; mais nous avons la conviction qu'il n'est pas inu-
Hle de les donner à ceux qui ont peu d'expérience de
cette maladie. Car nous avons déjà eu plus d'une occa­
sion de vérifier que bon nombre de médecins se trouvent
en pareil cas presque aussi embarrassés que la famille.
La manœuvre précédente, exécutée avec décision, s'ac­
complit en quelques minutes, en évitant à l'enfant sur­
pris beaucoup plus de cris et d'agitation fatigante qu'il
n'en éprouve pour de simples tentatives maladroites
d'examen de la gorge. Quant on l'a exécutée ponctuelle­
ment comme nous venons de le dire, la famille qui,
jusque-là, a manqué d'énergie, comprend qu'elle doit à
tout prix collaborer au traitement de l'enfant d'une
façon effective, et chacun de ses membres s'emploie uti­
lement à l'exécution des prescriptions médicales. »
Le docteur Legendre irrigue avec une solution saturée
d'acide borique chaude.
Les observations applicables à la cautérisation de la
fausse membrane sont applicables aux manœuvres que
nous venons de décrire. C'est la cautérisation et ses
effets sur la muqueuse gutturale et l'organisme sous une