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252 LA DIPHTERIE
tin, nous revoyons l'enfant qui est dans le même état, mais se
fatigue visiblement, il s'assoupit de temps en lemps, et il
faut le pincer fortement pour qu'il donne signe de sensibilité.
Le sirop d'ipéca l'a fait vomir un peu, mais n'a amené aucun
soulagement. A dix heures et demie, l'asphyxie progresse,
l'anesthésie augmente, et de peur d'intervenir trop tard,
nous devons nous hâter de faire les derniers préparatifs pour
l'opération.
La trachéotomie est faite avec l'aide du docteur Lemoine
et de M. Artzrouny, interne à l'Hôtel-Dieu. L'opération est
rapide, la canule mise sans dilateur sur le doigt. L'enfant n'a
perdu que quelques grammes de sang.
Les premiers effortsde toux expulsentpar lacanulequelques
fausses membranes, dont une cylindrique ayant un millimètre
d'épaisseur et plusieurs centimètres de longueur, comparable
à du gros vermicelle et provenant manifestement d'une petite
division bronchique. L'état asphyxique cesse promptement ;
la respiration devient assez bonne ; l'enfant boit un peu de
vin sucré.
Vaporisationsaulourdu litd'une solution phéniquée au 1/50.
A quatre heures du soir, la fièvre est assez vive ; le pouls à
140, la respiration à 52 par minute ; l'enfant a bu du vin sucré
et sa potion A dix heures du soir l'état reste le même :
cependant l'enfant s'est endormi.
17 avril. — Fièvre vive ; l'agitation de l'enfant et son indocilité
empêchent de prendre sa température. Il a 150 pulsations;
de 50 à 52 respirations. Submatité au sommet gauche
en arrière, ainsi qu'aux deux bases. Un peu de rudesse de
la respiration à la partie moyenne à gauche; souffle bronchique
à la base du même côté.
L'enfant prend 3/4 de litre de lait et du malaga. Teinture
d'iode sur le côté gauche. La nuit est relativement bonne.
(8 avril. — Le souffle bronchique occupe presque tout le
tiers inférieur du poumon gauche. Le pouls et la respiration
restent aussi fréquents. Expectoration abondante, inco-