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importante. — Un manuel parfaitement fait vient de se
publier ' Quel but poursuivons-nous? Essayer de com­
bler une lacune, évidente seulement pour ceux-là d'entre
nous, et ils sont nombreux, qui ne peuvent faire de la
trachéotomie une œuvre de pratique courante, qui se
trouvent aux prises non seulement avec celte difficulté,
quadruplée pour eux, de l'émotion qu'accusent même les
forts et dont parlait M. de Saint-Germain dans une leçon
que nous citions tout à l'heure, mais une autre diffi­
culté, celle-ci : Lorsqu'on recherche dans la plupart
des auteurs la description des procédés opératoires de
la trachéotomie, on n'en trouve que deux sortes, ou des
procédés de démonstration, d'amphithéâtre, applicables
à la trachéotomie en général chez l'adulte el l'enfant,
celui de Trousseau, par exemple; ou des procédés de
virtuose en trachéotomie. Le procédé conseillé, employé
et décrit par Benault, dérivé du procédé de M. de Saint-
Germain (énucléation du larynx, pénétration en un ou
deux temps par uneincision courte, sans guide autre que
l'index sur lequel on introduit aussitôt la canule), est
un procédé de chirurgien rompu à la trachéotomie,
auquel il renoncerait lui-même, s'il était dix ans sans
la pratiquer. Peut-on énucléer facilement le larynx d'un
enfant de dix-huit mois ou deux ans, sur un cou gras
ou court, ou grossi par l'œdème et les ganglions ?
Peut-on mesurer la pression latérale des doigts aug-
1 P. RENAULT, ancien interne des hôpitaux de Paris, Manuel de
trachéotomie, Paris 188".