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LA TRACHÉOTOMIE 173
sur les deux côtésde la face, l'extrémité des doigts prend
un point de traction sur le bord du maxillaire inférieur
prés de l'angle ; sans toutefois tendre, du moins tendre
inégalement la peau. Les dents de l'enfant étant au con­
tact, il résulte forcément de cette tension combinée avec
la déflexion du cou, l'entraînement en haut et l'immo­
bilisation de l'hyoïde, du larynx et de la trachée.
L'énucléation se pratique de la manière suivante. L'opé­
rateur avec la main gauche saisit le larynx par ses parties
latérales au niveau du cartilage thyroïde, et le fait saillir
en avant comme s'il voulait l'énucléer. Il doit le serrer
autant qu'il est nécessaire. Le larynx est tenu entre le
pouce et le médius de façon à laisser l'index libre. « Si,
l'enfant étant couché, le larynx n'offre pas un relief
extérieur suffisant à la préhension, il est bon de le
saisir l'enfant étant assis et la tète penchée. On couche
ensuite le malade sans lâcher le larynx, on arrive ainsi
à le maintenir très bien (Henault). » Il est évident que
l'opérateur ne doit cesser l'énucléation qu'après l'intro­
duction de la canule ou du dilatateur.
Suivant donc le mode de fixation de la trachée on a
une trachéotomie à cou tendu, une trachéotomie avec
énucléation du larynx.
PRÉPARATIFS DE L'OPÉRATION. — Une excellente pré­
caution préliminaire vis-à-vis de la famille et de l'en­
tourage du malade, est ainsi formulée par M. de Saint-
Germain : « Règle générale, vous ne devez jamais faire
une trachéotomie hors de l'hôpital, sans avoir adressé