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NATURE DE LA DIPHTÉRIE 33
tion du charbon pouvait être raccourcie presque en pro­
portion directe de la quantité de bactéries inoculées.
Tout récemment M, Pasteur a démontré (pie si la rage
du loup incube plus rapidement que celle du chien, cela
tient, non pas à la qualité du virus, mais à la profondeur
et au nombre des plaies, c est-à-dire à sa quantité Si la
qualité du virus est capable d'influer sur la durée de
l'incubation, la quantité joue donc quelquefois un rôle
prépondérant.
« Mais le siège de l'inoculation est peut-ôlre plus im­
portant encore à considérer. Quand on porte directement
sur son terrain de prédilection le virus rabique, il évolue
dans un temps presque toujours fixe. La rage donnée
par trépanation se développe en quinze ou vingt jours ;
au contraire, la rage donnée par morsure peut éclater
après quinze jours ou après dix-huit mois. Dans une ob­
servation publiée par M. Hallopeau, une incubation de
dix-huit mois fut notée chez un sujet mordu à la main.
et il semble que l'explosion des symptômes de la rage
ail clé amenée par des mouvements inusités, imprimés
au membre où le virus rabique était longtemps resté
cantonné.
« Évidemment ces différences dans la longueur de l'in­
cubation après morsure, tiennent uniquement à l'arrêt
momentané du virus rabique dans tel ou tel point de
l'économie, dans la cicatrice, dans les ganglions. Car ce
virus arrivé au cerveau, en quelque quantité que ce soit,
met toujours le même temps à provoquer les symptômes
de la maladie. On sait depuis longtemps que les morsures
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