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232 LA DIPHTÉRIE
La trachéotomie du reste, est peut-être de toutes les-
interventions chirurgicales celle dont les suites, les soins
consécutifs, comportent, la diphtérie étant toujours là,
le plus de détails, d'attentions, de petits soins dont
aucun n'est indifférent el qui font une large part du
succès. Le calme et l'autorité de l'entourage ont pareille­
ment une grande importance, de même que la surveil­
lance assidue du médecin. Les trachéotomies faites loin
de lui, à la campagne, échouent dans une grande pro­
portion. J'ai vu mourir pour une ostruction de la canule,
une accumulation de fausses-membranes au-dessous
d'elle, un bouchon de mucosités durcies, des enfants
qui eussent guéri par un secours facile apporté à temps.
En sorte qu'il est possible que la diphtérie, surtout la
diphtérie avec croup, devienne, au cas en particulier
où le succès de la thérapeutique que nous préconisons
ici se confirmerait, devienne, dis-je, une maladie de
pavillon d'isolement ou de maisons de santé. Le médecin
par persuasion, le public par confiance y contribueraient
à l'envi, assurément tout le monde y gagnerait.
Toutefois, comme on va le voir, ma statistique per­
sonnelle recueillie en grande partie dans la clientèle,
n est pas trop inférieure en résultats à celle du docteur
Geffrier.
La diphtérie, ainsi que j'ai eu l'occasion de le dire, était
entrée dans le rayon de mon observation sous la forme
noire (ch. II — Histoire d'une épidémie de diphtérie)
toxique d'emblée et à haute dose ; c'est sous cette forme
que la diphtérie se fait le mieux juger. La thérapeu-