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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE AVEC CROUP 213
ici d'indicalions sur lesquelles nous ayons à insister.
Nous préférerons rappeler ce conseil d'Archamhault,
qu'il n est jamais trop tard pour pratiquer la trachéo­
tomie tant qu'il y a vie. Le fait suivant m'a été com­
muniqué par mon excellent confrère, le docteur Dezan-
neau, d'Angers : « Je fus mandé pour opérer du croup
un enfant à Château-Gontier. Un membre de la famille
me reçut à la gare el m'annonça qu'il était trop lard,
l'enfant devait à ce moment avoir succombé. A la porte
de la maison je rencontrai deux confrères qui me dirent
que l'enfant était à ses derniers soupirs. Je montai néan­
moins, el vis en effet un enfant de trois ans, respirant à
de rares intervalles, la ligure exsangue, couverte de
sueurs, plus de pouls. J'insistai pour qu'à tout hasard
on essayât une intervention qui ne pouvait plus être
offensive, en supposant qu'elle n'amenât aucun résultat.
La trachéotomie fui faite en un instant sans que la plaie
donnât une goutte de sang. Il fallut vingt minutes au
moins de respiration artificielle pour faire revivre assez
l'enfant avant qu'il fil une respiration spontanée. Il finit
par se remettre, fut insallé dans l'atmosphère chaude
phéniquée et guérit, malgré une infection diphtérique
grave. »
H nous reste à exposer dans ses détails la technique
de ce moyen d'antisepsie du diphtérique, dont nous avons
plusieurs l'ois parlé déjà au cours de ces études, et que
nous avons fait connaître en 1883.
La vaporisation [•héniquée lit à cette époque, connue
les anti-diphtériques d'éclosion à peu près quotidienne,