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TRAITEMENT DE LA DIPHTÉRIE 123
tion pathologique. A tel point que ceux qui, comme
Bretonneau et Trousseau ont découvert et si admirable­
ment décrit l'infection, ceux à qui son origine, antérieure
à la fausse membrane a été enseignée par des maîtres de
la valeur d'Archambault, l'ont subordonnée ou se re­
prennent plus tard à la subordonner de nouveau au
symptôme, à l'angine.
La diphtérie a commencé par être un mal de gorge,
puis, des voix autorisées se sont élevées pour dire quelle
était maladie primitive, puis, elle redevient mal de
gorge. Pour un même médecin, à divers moments de
son existence, suivant les cas qui se déroulaient sous
ses yeux, nous avons vu l'appréciation varier. Les seuls
qui ne varient pas sont ceux qui ont assisté à une épi­
démie de diphtérie toxique, ou, comme nous l'avons dit
et répété, ceux qui l'ont vue souvent toxique mêlée à
d'autres cas d'empoisonnement moins graves, et qui
peuvent mesurer la ponte qui mène du plus au moins,
sur le même fonds infectieux.
Nous n'avons pas à reprendre ici une argumentation
faite plus haut, avec un luxe de preuves plus que suffi­
sant pour faire considérer cette question comme jugée.
Nous conclurons simplement que toute cautérisation,
toute action destructive de la fausse membrane doit être
aussi énergiquement proscrite de la thérapeutique de la
diphtérie qu elle a été énergiquement pratiquée. Elle
doit être proscrite : parce qu une trop longue expérience
l'a condamnée comme inefficace, parce qu'il découle des
données pathologiques qu elle nés adresse qu'à unecon-