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62 LA DIPHTÉRIE
bénigne, à diphtérie blanche, développant les accidents
mécaniques, le croup, plus que les accidents toxiques.
Nous n'avons pas besoin, d'ailleurs, d'ajouter que
nous n'accordons à cette expression de nuage microbien
que la valeur d'une simple comparaison. S'il est, d'une
part, tout à fait remarquable que les courants atmosphé­
riques ordinaires dans cette région sont habituellement
dirigés du Nord au Sud dans le sens de la propagation
de l'épidémie; il est d'autre part également vrai que les
relations commerciales et de toute natureentreles habi­
tants, sont forcément dirigées dans le même sens. En
sorte que l'opinion, plus scientifique peut-être désormais,
du contact nécessaire à la contagion, de la transmission
des maladies microbiennes plus par les choses que par
l'air atmosphérique, peut également s'appuyer sur la
marche de l'épidémie en question, et l'expliquer par la
topographie de la contrée où elle évolua. Nous avons
constaté son développement lent par foyers successifs
qui donne mieux l'idée d'un transfert d'individu à indi­
vidu, d'un foyer à un autre, en un mot d'un contact
entre un point contaminé et celui qui le devient, que
d'une infection puisée simultanément, et sur une grande
surface atmosphérique. Ce que le docteur Lancry appelle
comme nous l'avons vu plus haut « la faible diffusibilité
du germe diphtérique » n'est-elle point tout entière
en ceci, et faut-il appliquer à la contagion de la diph­
térie ces paroles dites à propos de la contagion du cho­
léra par le professeur Grancher ? — « Pourquoi faire
intervenir l'action de l'air quand le contact, certaine-