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LA TRACHÉOTOMIE 170
jours fixé par l'ongle et immobile. C'est parfaitement
inutile, parce que la plaie est petite, profonde, cons­
tamment couverte par le sang qui ne s'arrête à peu
près pas, toute veineuse que soit son origine. On perd
un temps précieux. Ledoigt peut suppléera l'œil et l'ou­
verture de la trachée est le meilleur moyen hémosta­
tique. D'où cette pratique : l'index descend dans la plaie,
guide les incisions successives jusqu'à la trachée. Quand
il la sent à nu au fond de la plaie, il revient se placer
au sommet comme pour l'incision de la peau. Comme
pour celle-ci le bistouri ponctionne près de l'ongle, entre
dans la trachée, le sifflement qui annonce la pénétration
de l'air se produit. Le bistouri descend suivi par l'index;
il s'arrête quand la pulpe de l'extrémité digitale donne
la sensation d'une ouverture suffisante pour la canule.
Le nombre d'anneaux sectionnés est indifférent.
TROISIÈME TEMPS. — Introduction de la canule ou du di­
latateur. — Si le bistouri droit enlevé, on ne jugeait pas
l'ouverture suffisante, glisser le bistouri boutonné et
agrandir. A ce moment on peut introduire ou le dilata­
teur, ou la canule ; celle-ci d'abord de préférence, le di­
latateur si on éprouve des difficultés.
La canule doit être présentée à la plaie le pavillon
regardant l'opérateur, glisser sur l'index qui écarte déjà
la plaie trachéale, et qu on retire dès que la canule peut
le remplacer. Sitôt son entrée dans la trachée l'air
en la traversant donne ce bruit qu'on appelle bruit
« canulaire ». On amène son pavillon en lui faisant