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VAPORISATIONS DANS LA DIPHTÉRIE ET LE CROUP 239
ou non,m'ont été adressées,soit d'Algérie par un médecin
distingué de l'armée, soit de divers points de la région
de l'Ouest et d'ailleurs. Le but rigoureusement expéri­
mental et scientifique poursuivi dans ce travail m'oblige
à ne pas en parler.
A Nantes et les environs, l'antiseptique préféré a été la
térébenlhine(docteur Couëtoux) dont l'action est telle, au
dire de Koch, qu elle arrèteàun soixante-quinze millième
le développement des germes du charbon. Voici ce que
nous trouvons dans la thèse du docteur Paterne. « De mars
en septembre 1883, M. le docteur Barthélémy a expéri­
menté lui aussi dans les baraquements de Saint-Jacques,
à l'hôpital de Nantes, les vaporisations antiseptiques. Il
plaçait sur un poêle deux vases larges et peu profonds
contenant l'un de l'eau bouillante et une poignée de
feuilles d'eucalyptus, l'autre un mélange de goudron
et d'essence de térébenthine; de plus, il administrait à
l'intérieur la glycérine, l'eau de chaux, le chlorate de
potasse et les toniques sous toutes les formes.
Sur dix-sept cas de diphtérie dont onze avec croup,
il n'a compté que six décès. Faite cinq fois, in extremis,
la trachéotomie a donné trois succès. M. Barthélémy fait
remarquer que : « chez tous ceux qui ont succombé, la
constitution était fortement ébranlée avant l'apparition
de la diphtérie par la phthisie, le rachitisme, et que
deux enfants qui lui ont été apportés mourants méri­
teraient d'être classés à part. Par contre, toutes les
diphtéries primitives ont guéri. Sur les onze succès six
fois la maladie intéressait le larynx.