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170 LA DIPHTÉRIE
séquent, suivant les déplacements du cou de l'enfant ou
la pression de la main de l'opérateur, on pourra faire
correspondre à une boutonnière prétrachéale des points
fort différents en hauteur et en diamètre de la trachée.
D'où la première condition de toute trachéotomie est
l'immobilisation de la trachée sur la ligne médiane, et
le maintien de cette immobilité exacte jusqu'à l'intro­
duction, dans la trachée ouverte, du dilatateur ou de la
canule ; puisque tout changement de position, tout
abandon de la frachée peut et doit avoir pour effet l'ab­
sence de correspondance entre les deux ouvertures cuta­
nées et trachéales.
2° La trachée, au lieu de descendre parallèlement à
la peau, suit, à partir du larynx, un trajet oblique
d'avant en arrière et de haut en bas ; elle forme le côté
le plus long d'un triangle dont le côté antérieur suivrait
la peau, dont la base serait une ligne passant au-dessus
du slernum pour rejoindre la trachée derrière lui, dont
le larynx formerait le sommet. Plus donc on cherche la
trachée haut, plus elle est accessible et superficielle;
plus on se rapproche du slernum, plus elle est pro­
fonde et difficile à atteindre. Ce triangle contient, de
haut en bas, sur la ligne médiane, la seule qui nous
intéresse en ce moment, au-dessous de la peau, du tissu
cellulaire sous-cutané et de l'aponévrose superficielle:
1° des plexus veineux habituellement très gonflés par
l'effort respiratoire et l'asphyxie, d'autant plus nombreux
qu'on descend davantage ; 2° à moitié chemin, l'isthme
du corps thyroïde avec un nouveau plexus veineux très