V M

LA TRACHÉOTOMIE 171
fourni el très volumineux; au-dessous, la rare artère
thyroïdienne de Neubauër ; 3° un tissu cellulaire à
mailles très lâches, qui se continue avec le médiastin
antérieur dans lequel il communique largement ; fait
dont nous avons signalé l'importance au point de vue
d'une complication inflammatoire de la trachéotomie, la
médiastinite ' La conséquence de l'obliquité de la tra­
chée, des difficultés et des dangers opératoires propor­
tionnels à sa profondeur, est que la trachéotomie, la
seule applicable au croup, doit, pour être rapide, se rap­
procher tant qu'il est possible du larynx. On dit : tra­
chéotomie supérieure, trachéotomie inférieure ; celle de
TYousseau, à juste titre abandonnée aujourd'hui, qui se
pratiquait à la partie plus inférieure que moyenne de
la trachée, au-dessous de l'isthme du corps thyroïde. La
trachéotomie inférieure peut cependant trouver son
application obligée lorsque des œdèmes, des ganglions
volumineux, des plaies, certaines éruptions accidentelles
ou thérapeutiques rendent impossible le lieu d'élection.
Nous la décrirons en quelques lignes en terminant cette
étude.
Ainsi, d'après ce que nous venons de dire, on opé­
rera vite. Pour opérer vite, il faut opérer haut, et la pre­
mière condition de toute trachéotomie est la fixation
préalable de la trachée. Revenons un moment sur ces
deux dernières indications.
Opérer haut, où est-ce opérer? M. de Saint-Germain
1 Docteur RENOU. De la médiastinite consécutive à la trachéotomie
Gazelle hebdomadaire de médecine et de chirurgie, 1884-85.