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26 LA DIPHTÉRIE
Lœffler, assistant de Koch (Miltheilungen, 188-4), retrouve
et multiplie ces microcoques et ces bâtonnets. Les
chaînettes cultivées à l'état de pureté ont été inoculées
sans succès, d'où Lœffler conclut que ces organismes n'ont
rien à voir avec la diphtérie. Les bâtonnets cultivés sur
le sérum gélatineux et peptonisé ont fourni des taches
blanches, opaques, assez larges. Les bâtonnets, recti-
lignes et légèrement incurvés, ont la longueur du baccile
de la tuberculose avec une épaisseur un peu plus grande.
Leur virulence résiste au temps, elle est entière après
sept semaines. Une température de 60° la détruit. Les
cultures de Lœffler ont été faites à 37°. Des cobayes, des
lapins, des pigeons, des poules, des singes inoculés
dans les muqueuses ouvertes ou enflammées, sont morts
de diphtérie, ou bien sur le point de l'inoculation une
fausse membrane avec œdème et exsudât hémorrhagique
s'est développée. Malgré l'intérêt de ces expériences, Lœf­
fler conclut lui-même que la preuve stricte de la valeur
pathogénique du microbe en bâtonnets n'est pas faite ;
car il a rencontré dans la bouche d'enfants sains des bâton­
nets identiques comme forme et comme propriétés physio­
logiques. Les recherches de Lœffler, les dernièresque nous
connaissons sur les microbes diphtérogènes, nous laissent
donc à son égard sur la réserve et l'expectative.
Quel qu'il soit, sa nature reste inconnue, mais son
existence est, d'après ce que nous venons de dire, hors
de doute, puisque la diphtérie est non seulement infec­
tieuse, par conséquent microbienne, mais contagieuse,
transmissible par contact (cnm tangere) de l'individu