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186 LA DIPHTÉRIE
rhagie, à l'absorption septique ; elle rend moins facile la
contention de la canule.
L'ouverture trop petite de la trachée oblige à re­
mettre plusieurs fois l'instrument pour l'agrandir.
Comme l'incision trop petite de la peau, elle produit ou
peut produire l'emphysème de la plaie — Cet emphy­
sème a été également causé par une plaie trachéale trop
grande, qui parait responsable des végétations poly-
peuses de la cicatrice, si préjudiciable à l'enlèvement de
la canule. — L'ouverture latérale de la trachée rend
très diffficile l'introduction de la canule ; de même, l'in­
cision oblique, ordinairement de gauche à droite. Quand
elles> doivent être corrigées par une nouvelle incision,
cette dernière peut avec la précédente former un X
dont les éperons compliquent encore l'introduction.
L'incision des parois antérieure et postérieure de la
trachée, qui s'est observée surtout dans l'opération en
un temps de M. de Saint-Germain, passe pour un ac­
cident toujours mortel.
En cherchant à expliquer ces fautes, on trouve qu'elles
sont surtout altribuables à la fixation insuffisante ou
interrompue de la trachée, aux arrêts volontaires ou
non de l'opération, qui ne permettent jamais de la
reprendre exactement au point perdu.
Un accident fréquent de l'introduction de la canule
est la fausse roule. Le bec de l'instrument glisse sur le
bord delà plaie trachéale, et s'enfonce dans le tissu cel­
lulaire qui l'entoure. Il est impossible de savoir l'im­
portance de ce décollement, non plus que des tirail-