V M

PRÉFACE XVII
phénique dans la chambre du malade à une température
de 22 à 23°. Cette atmosphère antiseptique ainsi réalisée
pénètre par les voies respiratoires dans le sang et par
son intermédiaire dans les organes les plus profonds,
où, sans altérer les éléments histologiques, elle ralentit
ou supprime le développement du virus diphtéritique.
M. Renou insiste beaucoup sur le danger ou mieux
sur les inconvénients d'un traitement local, contre
lequel il s'élève au nom de la pratique et aussi au
nom des principes scientifiques qui l'animent. Les
résultats qu'il donne, en conséquence de l'application
de sa méthode, ceux de ses confrères des environs,
ceux de M. Geffrier publiés dans la thèse du docteur Pa­
terne sont bien faits pour inspirer confiance; et je
regrette pour ma part que les circonstances ne m'aient
pas permis l'essai en grand de cette méthode, dans le
pavillon de diphtérie de l'hôpital des enfants. Malheu­
reusement chacun des médecins de cet hôpital dispose
du pavillon à tour de rôle pendant deux mois, et si ce
temps suffit à l'instruction du groupe d'élèves attaché
à chaque service, il est tout à fait insuffisant pour une
étude thérapeutique sérieuse. En ville, où j'ai eu l'oc­
casion d'appliquer quelquefois la méthode de M. Re­
nou, elle m'a donné, sans aucun inconvénient, de fions
résultats; mais mes faits sont trop peu nombreux et
trop peu probants, pour entrer en ligne de compte