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Carlson, Sacha: «L’essence du phénomène»<br />

Claude Lefort, de Marcel Gauchet et de bien d’autres encore 79 . Le premier texte de<br />

Richir consacré au grand phénoménologue français date de 1971 : La défenestration,<br />

texte publié dans la revue de « L’arc » à côté des contributions de M. Blanchot, C.<br />

Lefort, C. Lévi-Strauss, P. Siméon, C. Castoriadis, B. Pingaud et R. Micha, toutes<br />

consacrées de la même manière à l’œuvre merleau-pontienne. Ce même texte sera repris<br />

et intégré dans une réflexion plus large dans son article : Phénoménalisation, distorsion,<br />

logologie – Essai sur la dernière pensée de Merleau-Ponty paru dans la revue<br />

« Texture » un an après. Dix ans plus tard, en 1982, dans le cadre de la « renaissance »<br />

de sa pensée accompagnant la rédaction des Recherches phénoménologiques, il offrira<br />

une synthèse de sa lecture du Visible et l’invisible, dans un article paru dans la revue<br />

« Esprit » consacrée à Merleau-Ponty ; et dans l’Introduction à Phénomène, temps et<br />

êtres (1987), il exprimera une fois encore sa dette en montrant tout ce que sa conception<br />

des essences sauvages doivent au chapitre du Visible et l’invisible intitulé Interrogation<br />

et intuition. Les quelques articles ultérieurs consacrés essentiellement à Merleau-Ponty<br />

seront des examens de telle ou telle problématique particulière envisagée le plus souvent<br />

dans les « notes de travail » rassemblées par Claude Lefort à la fin du Visible et<br />

invisible 80 .<br />

« Ce n'est donc pas seulement parce que la dernière philosophie de Merleau-Ponty<br />

reste une œuvre inachevée qu'elle se présente à nous comme un vaste chantier paraissant<br />

à l'abandon : c’est surtout parce que la plupart de nos contemporains, par cette énigme<br />

ou cet aveuglement qui constitue notre histoire, l’ont désertée, c’est-à-dire semblent<br />

avoir perdu le sens des questions qui animaient la recherche du philosophe – en un mot,<br />

la recherche des origines et de nos origines, alliées à un extraordinaire sens des analyses<br />

concrètes, qu’elles portent sur la perception sensible, sur l’expérience d’autrui ou<br />

encore sur la pratique de la parole » (SPV, 124) 81 . C’est ainsi que s’exprime Richir à la<br />

première page de son article de 1982 sur Le sens de la phénoménologie dans « Le<br />

visible et l’invisible ». Il explique ainsi le sens de sa propre démarche, en tant que<br />

79 A l’exception faite de quelques passages des Méditations phénoménologiques où il tente de cerner la<br />

filiation problématique entre l’œuvre du jeune Fink et les premières œuvres de Merleau-Ponty, Richir<br />

s’est toujours concentré sur la dernière œuvre de Merleau-Ponty.<br />

80<br />

Cf. essentiellement : Merleau-Ponty : un tout nouveau rapport à la psychanalyse (1989) ;<br />

Communauté, société et Histoire chez le dernier Merleau-Ponty (1992) et un article consacré au sensible<br />

dans le rêve à paraître chez P.U.F. dans un recueil d’articles consacré à Merleau-Ponty.<br />

81 Le sens de la phénoménologie dans « le visible et l’invisible » (1982). Nous citons désormais dans le<br />

corps du texte par ce sigle : SPV suivi du numéro de page.<br />

266 <strong>Eikasia</strong>. Revista de Filosofía, año VI, 34 (septiembre 2010). http://www.revistadefilosofia.com

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