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Carlson, Sacha: «L’essence du phénomène»<br />

problématisante de la phénoménologie husserlienne qu’est faite mention pour la<br />

première du simulacre ontologique, dans un paragraphe qu’il nous faut citer<br />

intégralement – car s’il est bien une page qu’il ne faut pas rater, c’est celle-là :<br />

« Bref, tout indique que le cogito fonctionne finalement comme un simulacre<br />

d’ouverture au champ phénoménologique transcendantal : la subtilité insaisissable du<br />

rien liant/séparant les deux parallèles – la sphère psychologique et la sphère<br />

transcendantale – paraît bien être la subtilité d’une illusion insaisissable tout autant<br />

qu’incontournable et nécessaire. Bien plus, dans la mesure où c’est par cette illusion<br />

même que le moi transcendantal se voit conféré un être qui le rend indiscernable du<br />

moi psychologique – du moi d’une psyché qui “est” au même titre que tous les objets du<br />

monde –, cette illusion prend tous les caractères de ce que nous nommerons un<br />

simulacre ontologique. De même qu’à l’inverse, dans la mesure même où le moi<br />

transcendantal n’est jamais qu’une illusion, qui apparaît toujours masquée (persona :<br />

masque), confondue, insaisissable en tant que pure apparition, toujours recouverte dans<br />

son apparaître par le moi-qui-est de l’aperception psychologique, nous pouvons dire que<br />

le “répondant” transcendantal de ce simulacre ontologique est une sorte de pure illusion<br />

transcendantale, ou plutôt une pure apparence transcendantale, dont la réflexion, dans<br />

le cogito, serait constitutive de cette énigmatique dualité entre simulacre ontologique<br />

coextensif de l’être et illusion transcendantale, coextensive d’une pure apparence<br />

(représentation) » (RP I, 22) . Que d’éléments contenus dans ce paragraphe ! Et il s’agit<br />

tout d’abord de l’articulation entre le phénoménologique, le transcendantal et<br />

l’ontologique. Pour démêler ces fils inextricablement liés, il faudrait commencer par<br />

remarquer que le phénoménologique semble bien, tant chez Husserl que dans ce texte de<br />

Richir, étroitement associé, même s’il est vrai, de manière encore problématique ; et que<br />

cette sphère phénoménologique-transcendantale semble se distinguer de l’ontologique,<br />

le passage de l’une à l’autre sphère se réalisant précisément de par le simulacre<br />

ontologique. Il nous faut donc considérer ces trois sphères une à une pour tenter d’en<br />

saisir les articulations mutuelles – et ce n’est rien d’autre que cela que tente Richir au<br />

moins dans ses deux premières Recherches.<br />

308 <strong>Eikasia</strong>. Revista de Filosofía, año VI, 34 (septiembre 2010). http://www.revistadefilosofia.com

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