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96 ANIMAUX.<br />

une assez grande quantité de liqueur séminale dans l'un des épididymes : l'ayant<br />

examinée sur-le-champ au microscope, j'y vis une multitude innombrable de corps<br />

mouvants ; ils étaient en si grande quantité, que toute la substance de la liqueur<br />

paraissait en être composée en entier. Comme elle était trop épaisse pour pouvoir<br />

hien distinguer la forme de ces corps mouvants, je la délayai avec un peu d'eau ;<br />

mais je fus surpris de yoir que l'eau avait arrêté tput à coup le mouvement de tous<br />

ces corps : je les voyais très-distinctement dans la liqueur, mais ils étaient tous<br />

absolument immobiles. Ayant répété plusieurs fois cette observation, je m'aperçus<br />

que l'eau, qui, comme je l'ai dit, délaie très-bien les liqueurs séminales de l'homme,<br />

du chien, etc., au lieu de délayer la semence du bélier, semblait au contraire la<br />

coaguler ; elle avait peine à se mêler avec cette liqueur ; ce qui me fît conjecture?<br />

qu'elle pouvait être de la nature du suif, que le froid coagule et durcit, et je me<br />

confirmai bientôt dans cette opinion ; car ayant fait ouvrir l'autre épididyme, où<br />

je comptais trouver de la liqueur, je n'y trouvai qu'une matière coagulée, épaissie<br />

et opaque : le peu de temps pendant lequel ces parties avaient été exposées à l'air,<br />

avait suffi pour refroidir et coaguler la liqueur séminale qu'elles contenaient.<br />

VINGT-QUATRIÈME EXPÉRIENCE.<br />

Je fis donc ouvrir un autre bélier ; et pour empêcher la liqueur séminale de se<br />

refroidir et de se figer, je laissai les parties de la génération dans le corps de l'ani­<br />

mal, que l'on couvrait avec des linges chauds. Avec ces précautions il me fut aisé<br />

d'observer un trèsrgrand nombre de fois la liqueur séminale dans son état de flui­<br />

dité ; elle était remplie d'un nombre infini de corps en mouvement (planche II,<br />

fig. 18) ; ils étaient tous oblongs, et ils se remuaient en tous sens ; mais dès que la<br />

goutte de liqueur qui était sur le porte-objet du microscope était refroidie, le mou*<br />

vement de tous ces corps cessait dans un instant, de sorte que je ne pouvais les<br />

observer que pendant une minute ou deux. J'essayai de délayer la liqueur avec de<br />

l'eau chaude : le mouvement des petits corps dura quelque temps de plus, c'est-à-<br />

dire trois ou quatre minutes. La quantité de ces corps mouvants était si grande<br />

dans cette liqueur, quoique délayée, qu'ils se touchaient presque tous les uns les<br />

autres ; ils étaient tous de la même grosseur et de la même figure ; aucun n'avait<br />

de queue; leur mouvement n'était pas fort rapide ; et lorsque par la coagulation de<br />

la liqueur ils venaient à s'arrêter, ils ne changeaient pas de forme.<br />

VINGTTCINQUIÈME EXPÉRIENCE.<br />

Comme j'étais persuadé, non-seulement par ma théorie, mais aussi par l'examen<br />

que j'avais fait des observations et des découvertes de tous ceux qui avaient tra­<br />

vaillé avec moi sur cette matière, que la femelle a, aussi bien que le mâle une<br />

liqueur séminale et vraiment prolifique, et que je ne doutais pas que le réservo'ir de<br />

cette liqueur ne fût la cavité du corps glanduleux du testicule, où les anatomiste

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