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200 ANIMAUX.<br />

vure principale ; et quoique l'ordre symétrique paraisse moins exact dans les vé­<br />

gétaux que dans les animaux, c'est seulement parce qu'il y est plus varié; les<br />

limites de la symétrie y saut plus étendues et moins précises ; mais on peut cepen­<br />

dant y reconnaître aisément cet ordre, et distinguer les parties simples et essen­<br />

tielles de celles qui sont doubles, et qu'on doit regarder comme tirant leur origine<br />

des premières. On verra dans notre Discours sur les végétaux quelles sont les parties<br />

simples et essentielles du végétal, et de quelle manière se fait le premier dévelop­<br />

pement des parties doubles, dont la plupart ne sont qu'accessoires.<br />

Il n'est guère possible de déterminer sous quelle forme existent les parties dou­<br />

bles avant leur développement, de quelle façon elles sont pliées les unes sur les<br />

autres, et quelle est alors la figure qui résulte de leur position par rapport aux<br />

parties simples. Le corps de l'animal, dans l'instant de sa formation, contient cer­<br />

tainement toutes les parties qui doivent le composer; mais la position relative de<br />

ces parties doit être bien différente alors de ce qu'elle devient dans la suite. U en<br />

est de même de toutes les parties de l'animal ou du végétal, prises séparément :<br />

qu'on observe seulement le développement d'une petite feuille naissante, on verra<br />

qu'elle est pliée des deux côtés de la nervure principale; que ses parties latérales<br />

sont comme superposées, et que sa figure ne ressemble point du tout dans ce<br />

temps à celle qu'elle doit acquérir dans la suite. Lorsqu'on s'amuse à plier du pa­<br />

pier pour former ensuite, au moyen d'un certain développement, des formes régu­<br />

lières et symétriques, comme des espèces de couronnes, des coffres, des ba­<br />

teaux, etc., on peut observer que les différentes plicatures que l'on fait au papier,<br />

semblent n'avoir rien de commun avec la forme qui doit en résulter par le<br />

développement; on voit seulement que ces plicatures se font dans un ordre tou­<br />

jours symétrique, et que l'on fait d'un côté ce que l'on vient de faire de l'autre;<br />

mais ce serait un problème au-dessus de la géométrie connue que de déterminer les<br />

figures qui peuvent résulter de tous les développements d'un certain nombre de<br />

plicatures données. Tout ce qui a immédiatement rapport à la position, manque<br />

absolument à nos sciences mathématiques : cet art, que Leibnitz appelait analysis<br />

situs, n'est pas encore né; cependant cet art, qui nous ferait connaître les rapports<br />

de position entre les choses, serait aussi utile, et peut-être plus nécessaire aux<br />

sciences naturelles, que l'art qui n'a que la grandeur des choses pour objet; car on<br />

a plus souvent besoin de connaître la forme que la matière. Nous ne pouvons donc<br />

pas, lorsqu'on nous présente une forme développée, reconnaître ce qu'elle était<br />

avant son développement, et de même, lorsqu'on nous fait voir une forme enve­<br />

loppée, c'est-à-dire une forme dont les parties sont repliées les unes sur les autres,<br />

nous ne pouvons pas juger de ce qu'elle doit produire par tel ou tel développe­<br />

ment : n'est-il donc pas évident que nous ne pouvons juger en aucune façon de la<br />

position relative de ces parties repliées qui sont comprises dans un tout qui doit<br />

changer de figure en se développant ?<br />

Dans le développement des productions de la nature, non-seulement les parties<br />

pliées et superposées comme dans les olicatures dont nous avons parlé, prennent

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