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48 ANIMAUX.<br />

de mémoire ce qu'il nous a laissé sur la génération des oiseaux et des quadrupèdes.<br />

Je vais rendre compte de ses observations, de ses expériences et de son système.<br />

Harvey prétend que l'homme et tous les animaux viennent d'un œuf, que le pre­<br />

mier produit de la conception dans les vivipares est une espèce d'oeuf, et que la<br />

seule différence qu'il y ait entre les vivipares et les ovipares, c'est que les fœtus des<br />

premiers prennent leur origine, acquièrent leur accroissement, et arrivent à leur<br />

développement entier dans la matrice; au lieu que les fœtus des ovipares prennent<br />

à la vérité leur première origine dans le corps de la mère, où ils ne sont encore<br />

qu'œufs, et que ce n'est qu'après être sortis du corps de la mère, et au dehors,<br />

qu'ils deviennent réellement des fœtus ; et il faut remarquer, dit-il, que, dans les<br />

animaux ovipares, les uns gardent leurs œufs au dedans d'eux-mêmes jusqu'à ce<br />

qu'ils soient parfaits, comme les oiseaux, les serpents, et les quadrupèdes ovipa­<br />

res ; les autres répandent ces œufs avant qu'ils soient parfaits, comme les poissons<br />

à écailles, les crustacés et les poissons mous : les œufs que ces animaux répandent<br />

au dehors ne sont que les principes des véritables œufs ; ils acquièrent du volume<br />

et de la substance, des membranes et du blanc, en attirant à eux la matière qui les<br />

environne, et ils la tournent en nourriture. lien est de même, ajoute-t-il, des insec­<br />

tes, par exemple des chenilles, lesquelles, selon lui, ne sont que des œufs impar­<br />

faits qui cherchent leur nourriture, et qui, au bout d'un certain temps, arrivent à<br />

l'état de chrysalide, qui est un œuf parfait : et il y a encore une autre différence<br />

dans les ovipares, c'est que les poules et les autres oiseaux ont des œufs de diffé­<br />

rentes grosseurs, au lieu que les poissons, les grenouilles, etc., qui les répandent<br />

avant qu'ils soient parfaits, les ont tous de la même grosseur; seulement il observe<br />

que dans les pigeons, qui ne pondent que deux œufs, tous les petits œufs qui restent<br />

dans l'ovaire sont de la même grandeur, et qu'il n'y a que les deux qui doivent<br />

sortir qui soient beaucoup plus gros que les autres, au lieu que dans les poules il y<br />

en a de toutes grosseurs, depuis le plus petit atome presque invisible jusqu'à la<br />

grosseur d'une nèfle. Il observe aussi que dans les poissons cartilagineux, comme<br />

la raie, il n'y a que deux œufs qui grossissent et mûrissent en même temps: ils<br />

descendent des deux cornes de la matrice ; et ceux qui restent dans l'ovaire sont,<br />

comme dans les poules, de différente grosseur : il dit en avoir vu plus de cent dans<br />

l'ovaire d'une raie.<br />

Il fait ensuite l'exposition anatomique des parties de la génération de la poule,<br />

et il observe que dans tous les oiseaux la situation de l'orifice de l'anus et de la<br />

vulve est contraire à la situation de ces parties dans les autres animaux : les oi­<br />

seaux ont, en effet, l'anus en devant et la vulve en arrière (1). Et à l'égard de celles<br />

du coq, il prétend que cet animal n'a point de verge, quoique les oies et les canards<br />

en aient de fort apparentes ; l'autruche surtout en a une de la grosseur d'une lan­<br />

gue de cerf ou de celle d'un petit bœuf : il dit donc qu'il n'y a point d'intromission,<br />

mais seulement un simple attouchement, un frottement extérieur des parties du<br />

(1) La plupart de tous ces faits sont tirés d'Aristote.

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