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VARIÉTÉS DANS L'ESPÈCE HUMAINE. $!
Glanures de M. Edwards, planche ccxn; et la main du père dans les Trànwtio
philosophiques, volume XLIX, page 21.
Nous donnons ici (planche I, fig. 3) la figure d'un enfant que j'ai fait dessin
sous mes yeux, et qui a été vu de tout Paris dans Tannée 1774. C'était une peti
fille nommée Anne-Marie Hérig, née le 11 novembre 1770 à Dackstul, comté de
nom, dans la Lorraine allemande, à sept lieues de Trêves : son père, sa mère,
aucun de ses parents, n'avaient de taches sur la peau, au rapport d'un oncle
d'une tante qui la conduisaient ; cette petite fille avait néanmoins tout le corps,
visage et les membres parsemés et couverts en beaucoup d'endroits de taches pl
ou moins grandes, dont la plupart étaient surmontées d'un poil semblable à du p<
de veau ; quelques autres endroits étaient couverts d'un poil plus court, semblal
à du poil de chevreuil. Ces taches étaient toutes de couleur fauve, chair et poil.
y avait aussi des taches sans poil ; et la peau, dans ces endroits nus, ressembb
à du cuir tanné : telles étaient les petites taches rondes et autres, grosse comi
des mouches, que cet enfant avait aux bras, aux jambes sur le visage et sur qu(
ques parties du corps. Les taches velues étaient bien plus grandes ; il y en avs
sur les jambes, les cuisses, les bras et sur le front. Ces taches couvertes de bea
coup de poil étaient proéminentes, c'est-à-dire un peu élevées au-dessus de la pe
nue. Au reste, cette petite fille était d'une figure très-agréable ; elle avait de f<
beaux yeux, quoique surmontés de sourcils très-extraordinaires, car ils étaie
mêlés de poils humains et de poils de chevreuil ; la bouche petite, la physionon
gaie, les cheveux bruns. Elle n'était âgée que de trois ans et demi lorsque je To
servai au mois de juin 1774, et elle avait deux pieds sept pouces de hauteur,
qui est la taiUe ordinaire des filles de cet âge ; seulement elle avait le ventre i
peu plus gros que les autres enfants. Elle était très-vive et se portait à merveil
mais mieux en hiver qu'en été; car la chaleur l'incommodait beaucoup, pai
que, indépendamment des taches que nous venons de décrire, et dont le poil '.
échauffait la peau, elle avait encore l'estomac et le ventre couverts d'un poil cl
assez long, d'une couleur fauve du côté droit, et un peu moins foncée du côté g£
che ; et son dos semblait être couvert d'une tunique de peau velue, qui n'ét
adhérente au corps que dans quelques endroits, et qui était formée par un gra
nombre de petites loupes ou tubercules très-voisins les uns dw autres, lesqu
prenaient sous les aisselles et lui couvraient toute la partie du dos jusque sur
reins (voyez planche II, fig. 1). Ces espèces de loupes ou excroissances d'une pe
qui était pour ainsi dire étrangère au corps de cet enfant ne lui faisaient aucu
douleur, lors même qu'on les pinçait ; elles étaient de formes différentes, toutes ce
vertes de poil sur un cuir grenu et ridé dans quelques endroits. Il partait de <
rides des poils bruns assez clair-semés; et les intervalles entre chacune des <
croissances étaient garnis d'un poil brun plus long que l'autre; enfin le bas (
reins et le haut des épaules étaient surmontés d'un poil de plus de deux pouces
longueur. Ces deux endroits du corps étaient les plus remarquables par la couh
et la quantité du poil; car celui du haut des fesses, des épaules et de Testom