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VARIÉTÉS DANS L'ESPÈCE HUMAINE. 509<br />

des terres, leur voisinage ou leur éloignement des mers, leur situation par rapport<br />

aux vents et surtout au vent d'est, toutes les circonstances, en un mot, qui con­<br />

courent à former la température de chaque contrée; car c'est de cette tempéra­<br />

ture, plus ou moins chaude ou froide, humide bu sèche, que dépend non-seule­<br />

ment la couleur des hommes, mais l'existence même des espèces d'animaux et de<br />

plantes, qui tous affectent de certaines contrées, et ne se trouvent pas dans d'au­<br />

tres : c'est de cette même température que dépend par conséquent la différence<br />

de la nourriture des hommes: seconde cause qui influe beaucoup sur leur tempé­<br />

rament, leur naturel, leur grandeur et leur force.<br />

SUR LES BLAFARDS ET NÈGRES BLANCS.<br />

Mais, indépendamment des grandes variétés produites par ces causes générales,<br />

il y en a de particulières, dont quelques-unes me paraissent avoir des caractères<br />

fort bizarres, et dont nous n'avons pas encore pu saisir toutes les nuances. Ces<br />

hommes blafards dont nous avons parlé, et qui sont différents des blancs, des<br />

noirs nègres, des noirs cafres, des basanés, des rouges, etc., se trouvent plus ré­<br />

pandus que je ne l'ai dit. On les connaît à Ceylan sous le nom de Bedas, à Java<br />

sous celui de Chacrelas ou Kacrelas, à l'isthme d'Amérique sous le nom d'Albinos,<br />

dans d'autres endroits sous celui de Dondos ; on les a aussi appelés Nègres blancs. Il<br />

s'en trouve aux Indes méridionales en Asie, à Madagascar en Afrique, à Cartha-<br />

gène et dans les Antilles en Amérique. L'on vient de voir qu'on en trouve aussi dans<br />

les îles de la mer du Sud. On serait donc porté à croire que les hommes de toute<br />

race et de toute couleur produisent quelquefois des individus blafards, et que dans<br />

tous les climats chauds il y a des races sujettes à cette espèce de dégradation:<br />

néanmoins, par toutes les connaissances que j'ai pu recueillir, il me paraît que ces<br />

blafards forment plutôt des branches stériles de génération, qu'une tige ou vraie<br />

race dans l'espèce humaine ; car nous sommes pour ainsi dire assurés que les bla­<br />

fards mâles sont inhabiles ou très-peu habiles à la génération et qu'ils ne produi­<br />

sent pas avec leurs femelles blafardes, ni même avec les négresses. Néanmoins on<br />

prétend que les femelles blafardes produisent avec les nègres des enfants pies,<br />

c'est-à-dire marqués de taches noires et blanches, grandes et très-distinctes, quoi­<br />

que semées irrégulièrement. Cette dégradation de nature paraît donc être encore<br />

plus grande dans les mâles que dans les femelles, et il y a plusieurs raisons pour<br />

croire que c'est une espèce de maladie ou plutôt une sorte de détraction dans l'or­<br />

ganisation du corps, qu'une affection de nature qui doive se propager : car il est<br />

certain qu'on n'en trouve que des individus, et jamais des familles entières; et<br />

Ton assure que, quand par hasard ces individus produisent des enfants, ils se rap­<br />

prochent de la couleur primitive de laquelle les pères ou mères avaient dégénéré.<br />

On prétend aussi que les Dondos produisent avec les nègres des enfants noirs, et<br />

que les Albinos de l'Amérique avec les Européens produisent des mulâtres. M. Schre-<br />

ber, dont j'ai tiré ces deux derniers faits, ajoute qu'on peut encore mettre ayecles

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