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*86 ANIMAUX.<br />

dure que l'enfant mâle est formé des molécules organiques du père pour les parties<br />

sexuelles, et des molécules organiques de la mère pour le reste du corps, et qu'au<br />

contraire la femelle ne tire de sa mère que le sexe, et qu'elle prend tout le reste de<br />

son père : les garçons devraient donc, à l'exception des parties du sexe, ressembler<br />

davantage à leur mère qu'à leur père, et les filles plus au père qu'à la mère ; cette<br />

conséquence, qui suit nécessairement de notre supposition, n'est peut-être pas assez<br />

conforme à l'expérience.<br />

En considérant sous ce point de vue la génération par les sexes, nous en conclu­<br />

rons que ce doit être la manière de reproduction la plus ordinaire, comme elle<br />

l'est en effet. Les individus dont l'organisation est la plus complète, comme celle<br />

des animaux dont le corps fait un tout qui ne peut être séparé ni divisé, dont tou­<br />

tes les puissances se rapportent à un seul point et se combinent exactement, ne<br />

pourront se reproduire que par cette voie, parce qu'ils ne contiennent en effet que<br />

des parties qui sont toutes semblables entre elles, dont la réunion ne peut se faire<br />

qu'au moyen de quelques autres parties différentes fournies par un autre individu.<br />

Ceux dont l'organisation est moins parfaite, comme l'est celle des végétaux, dont<br />

le corps fait un tout qui peut être divisé et séparé sans être détruit, pourront se<br />

reproduire par d'autres voies, 1° parce qu'ils contiennent des parties dissembla­<br />

bles ; 2° parce que ces êtres n'ayant pas une forme aussi déterminée et aussi fixe<br />

que celle de l'animal, les parties peuvent suppléer les unes aux autres, et se chan­<br />

ger selon les circonstances, comme l'on voit des racines devenir des branches et<br />

pousser des feuilles lorsqu'on les expose à l'air, ce qui fait que la position et l'éta­<br />

blissement du local des molécules qui doivent former le petit individu se peuvent<br />

faire de plusieurs manières.<br />

Il ;en sera de même des animaux dont l'organisation ne fait pas un tout bien<br />

déterminé, comme les polypes d'eau douce, et les autres qui peuvent se reproduire<br />

par la division : ces êtres organisés sont moins un seul animal que plusieurs corps<br />

organisés semblables, réunis sous une enveloppe commune, comme les arbres sont<br />

aussi composés de petits arbres semblables (voyez chap. II). Les pucerons, qui en­<br />

gendrent seuls, contiennent aussi des parties dissemblables, puisqu'après avoir<br />

produit d'autres pucerons ils se changent en mouches qui ne produisent rien. Les<br />

limaçons se communiquent mutuellement ces parties dissemblables, et ensuite ils<br />

produisent tous les deux. Ainsi, dans toutes les manières connues dont la généra­<br />

tion s'opère, nous voyons que la réunion des molécules organiques qui doivent<br />

former la nouvelle production, ne peut se faire que par le moyen de quelques au­<br />

tres parties différentes qui servent de point d'appui à ces molécules, et qui, par<br />

leur réaction, soient capables de fixer le mouvement de ces molécules actives.<br />

Si l'on donne à l'idée du mot sexe toute l'étendue que nons lui supposons ici, on<br />

pourra dire que les deux sexes se trouvent partout dans la nature ; car alors le<br />

sexe ne sera que la partie qui doit fournir les molécules organiques différentes des<br />

autres, et qui doivent servir de point d'appui pour leur réunion. Mais c'est assez<br />

raisonner sur une question que je pouvais me dispenser de mettre en avant, que je

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