23.06.2013 Views

Download

Download

Download

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

152 ANIMAUX.<br />

pliquée que celle de la génération des vivipares, est néanmoins la plus facile pour<br />

la nature, puisqu'elle est la plus ordinaire et la plus commune ; car si l'on compare<br />

le nombre des espèces vivipares à celui des espèces ovipares, on trouvera que les<br />

animaux quadrupèdes et cétacés, qui seuls sont vivipares, ne font pas la centième<br />

partie du nombre des oiseaux, des poissons et des insectes, qui tous sont ovipares;<br />

et comme cette génération par les œufs a toujours été celle qui s'est présentée le<br />

plus généralement et le plus fréquemment, il n'est pas étonnant qu'on ait voulu ra­<br />

mener à cette génération par les œufs celle des vivipares, tant qu'on n'a pas connu<br />

la vraie nature de l'œuf, et qu'on ignorait encore si la femelle avait, comme le<br />

mâle, une liqueur séminale. L'on prenait donc les testicules des femelles pour des<br />

ovaires, les vésicules lymphatiques de ces testicules pour des œufs, et on s'éloi­<br />

gnait de la vérité d'autant plus qu'on rapprochait de plus près les prétendues<br />

analogies fondées sur le faux principe omnia ex ovo, que toute génération venait<br />

d'un œuf.<br />

CHAPITRE IX.<br />

VARIÉTÉS DANS LA GÉNÉRATION DES ANIMAUX.<br />

La matière qui sert à la nutrition et à la reproduction des animaux et des végé­<br />

taux est donc la même : c'est une substance productive et universelle composée de<br />

molécules organiques toujours existantes, toujours actives, dont la réunion pro­<br />

duit les corps organisés. La nature travaille donc toujours sur le même fonds, et<br />

ce fonds est inépuisable : mais les moyens qu'elle emploie pour le mettre en valeur<br />

sont différents les uns des autres, et les différences ou les convenances générales<br />

méritent que nous y fassions attention, d'autant plus que c'est de là que nous de­<br />

vons tirer les raisons des exceptions et des variétés particulières.<br />

On peut dire en général que les grands animaux sont moins féconds que les<br />

petits. La baleine, l'éléphant, le rhinocéros, le chameau, le bœuf, le cheval,<br />

l'homme, etc., ne produisent qu'un fœtus et très-rarement deux; tandis que les<br />

petits animaux, comme les rats, les harengs, les insectes, produisent un grand<br />

nombre de petits. Cette différence ne viendrait-elle pas de ce qu'il faut beaucoup<br />

plus de nourriture pour entretenir un grand corps que pour en nourrir un petit, et<br />

que, proportion gardée, il y a dans les grands animaux beaucoup moins de nour­<br />

riture superflue qui puisse devenir semence, qu'il n'y en a dans les petits animaux?<br />

Il est certain que les petits animaux mangent plus à proportion que les grands ;<br />

mais il semble aussi que la multiplication prodigieuse des plus petits animaux,<br />

comme des abeilles, des mouches et des autres insectes, pourrait être attribuée à<br />

ce que ces petits animaux étant doués d'organes très-fins et de membres très-dé-<br />

nés, ils sont plus en état que les autres de choisir ce qu'il y a de plus substantiel<br />

et de plus organique dans les matières végétales ou animales dont ils tirent leur<br />

nourriture. Une abeille qui ne vit que de la substance la plus pure des fleurs, re-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!