23.06.2013 Views

Download

Download

Download

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

72 ANIMAUX.<br />

étaient de vrais animaux : « E gli riconobbi, e gli giudicai senza dubitamento<br />

» alcuno per veri, verissimi, arciverissimi vermi (1). » Cet auteur, qui était pré­<br />

venu du système des œufs, n'a pas laissé d'admettre les vers spermatiqùes, et de<br />

les reconnaître, comme l'on voit, pour de vrais animaux.<br />

M. Andry, ayant fait des observations sur ces vers spermatiqùes de l'homme,<br />

prétend qu'ils ne se trouvent que dans l'âge propre à la génération; que dans la<br />

première jeunesse et dans la grande vieillesse ils n'existent point; que dans les<br />

sujets incommodés de maladies vénériennes on n'en trouve que peu, et qu'ils y<br />

sont languissants et morts pour la plupart; que dans les parties de la génération<br />

des impuissants on n'en voit aucun qui soit en vie ; que ces vers dans l'homme ont<br />

la tête, c'est-à-dire l'une des extrémités, plus grosse, par rapport à l'autre extré­<br />

mité, qu'elle ne l'est dans les autres animaux; ce qui s'accorde, dit-il, avec la<br />

figure du fœtus et de l'enfant, dont la tête en effet est beaucoup plus grosse, par<br />

rapport au corps, que celle des adultes; et il ajoute que les gens qui font trop<br />

d'usage des femmes n'ont ordinairement que très-peu ou point du tout de ces<br />

animaux.<br />

Leeuwenhoek, Andry et plusieurs autres, s'opposèrent donc de toutes leurs forces<br />

au système des œufs ; ils avaient découvert dans la semence de tous les mâles des<br />

animalcules vivants : ils prouvaient que ces animaux ne pouvaient pas être regar­<br />

dés comme des habitants de cette liqueur, puisque leur volume était plus grand<br />

que celui de la liqueur même ; que d'ailleurs on ne trouvait rien de semblable, ni<br />

dans le sang, ni dans les autres liqueurs du corps des animaux : ils disaient que les<br />

femelles ne fournissant rien de pareil, rien de vivant, il était évident que la fécon­<br />

dité qu'on leur attribuait, appartenait au contraire aux mâles ; qu'il n'y avait que<br />

dans la semence de ceux-ci où l'on vît quelque chose de vivant; que ce qu'on y<br />

voyait, était de vrais animaux, et que ce fait tout seul avançait plus l'explication<br />

de la génération que tout ce qu'on avait imaginé auparavant, puisqu'en effet ce<br />

qu'il a de plus difficile à concevoir dans la génération, c'est la production du vi­<br />

vant ; que tout le reste est accessoire, et qu'ainsi on ne pouvait pas douter que ces<br />

petits animaux ne fussent destinés à devenir des hommes ou des animaux parfaits<br />

de chaque espèce : et lorsqu'on opposait aux partisans de ce système, qu'il ne pa­<br />

raissait pas naturel d'imaginer que de plusieurs millions d'animaux, qui tous pou­<br />

vaient devenir un homme, il n'y en eut qu'un seul qui eût cet avantage; lorsqu'on<br />

leur demandait pourquoi cette profusion inutile de germes d'hommes, ils répon­<br />

daient que c'était la magnificence ordinaire de la nature ; que dans les plantes et<br />

dans les arbres on voyait bien que de plusieurs millions de graines qu'ils produi­<br />

sent naturellement, il n'en réussit qu'un très-petit nombre, et qu'ainsi on ne devait<br />

point être étonné de celui des animaux spermatiqùes, quelque prodigieux qu'il fût.<br />

Lorsqu'on leur objectait la petitesse infinie du ver spermatique, comparé à l'homme,<br />

ils répondaient par l'exemple de la graine des arbres, de l'orme, par exemple, la-<br />

(1) Vid. Opère iel cav.Vallisnieri, tom. II, pag. prima Col.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!