23.06.2013 Views

Download

Download

Download

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

28 ANIMAUX.<br />

et finit en même temps que la puissance d'engendrer, par le prompt accroissement<br />

du sein, et par un changement dans les parties de la génération, que nous expli­<br />

querons dans la suite.<br />

Je pense donc que les molécules organiques renvoyées de toutes les parties du<br />

corps dans les testicules et dans les vésicules séminales du mâle, et dans les testi­<br />

cules ou dans telle autre partie qu'on voudra de la femelle, y forment la liqueur<br />

séminale, laqueëëf dans l'un et l'autre sexe, est, comme l'on voit, une espèce<br />

d'extrait de toutes les parties du corps : ces molécules organiques, au lieu de se<br />

réunir et de former dans l'individu môme de petits corps organisés semblables au<br />

grand, comme dans le puceron et dans l'oignon, ne peuvent ici se réunir en effet<br />

que quand les liqueurs séminales des deux sexes se mêlent; et lorsque, dans le<br />

mélange qui s'en fait, il se trouve plus de molécules organiques du mâle que de la<br />

femelle, il en résulte un mâle; au contraire, s'il y a plus de particules organiques<br />

de la femelle que du mâle, il se forme une petite femelle.<br />

Au reste, je ne dis pas que, dans chaque individu mâle et femelle, les molécules<br />

organiques renvoyées de toutes les parties du corps ne se réunissent pas pour<br />

former dans ces mêmes individus de petits corps organisés: ce que je dis, c'est que,<br />

lorsqu'ils sont réunis, soit dans le mâle, soit dans la femelle, tous ces petits corps<br />

organisés ne peuvent pas se développer d'eux-mêmes, qu'il faut que la liqueur<br />

du mâle rencontre celle de la femelle, et qu'il n'y a en effet que ceux, qui se for­<br />

ment dans le mélange des deux liqueurs séminales qui puissent se développer ; ces<br />

petits corps mouvants, auxquels on a donné le nom d'animaux spermatiqùes, qu'on<br />

voit au miscroscope dans la liqueur séminale de tous les animaux mâles, sont<br />

peut-être de petits corps organisés provenant de l'individu qui les contient, mais<br />

qui, d'eux-mêmes, ne peuvent se développer ni rien produire. Nous ferons voir<br />

qu'il y en a de semblables dans la liqueur séminale des femelles ; nous indique­<br />

rons l'endroit où l'on trouve cette liqueur de la femelle. Mais, quoique la liqueur<br />

du mâle et celle de la femelle contiennent toutes deux des espèces de petits corps<br />

vivants et organisés, elles ont besoin l'une de l'autre, pour que les molécules or-«<br />

ganiques qu'elles contiennent puissent se réunir et former un animal.<br />

On pourrait dire qu'il est très-possible, et même fort vraisemblable, que les<br />

molécules organiques ne produisent d'abord par leur réunion qu'une espèce<br />

d'ébauche de l'animal, un petit corps organisé, dans lequel il n'y a que les parties<br />

essentielles qui soient formées. Nous n'entrerons pas actuellement dans le détail<br />

de nos preuves à cet égard : nous nous contenterons de remarquer que les préten­<br />

dus animaux spermatiqùes dont nous venons de parler pourraient bien n'être que<br />

très-peu organisés ; qu'ils ne sont tout au plus que l'ébauche d'un être vivant ; ou,<br />

pour le dire plus clairement, ces prétendus animaux ne sont que les parties or­<br />

ganiques vivantes dont nous avons parlé, qui sont communes aux animaux et<br />

aux végétaux ou tout au plus ils ne sont que la première réunion de ces parties<br />

organiques.<br />

Mais revenons à notre principal objet. Je sons bien qu'on pourra me faire des

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!