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S20 DE L'HOMME..<br />

que le changement est aussi remarquable dans les parties qui sont à l'abri de l'ac­<br />

tion du feu, que dans celles qui y sont le plus exposées.<br />

» La peau, considérée comme émonctoire, paraît remplir toutes ses fonctions<br />

aussi parfaitement qu'il est possible, puisque la sueur traverse indifféremment avec<br />

la plus grande liberté les parties noires et les parties Manches. »•<br />

Mais s'il y a des exemples de femmes ou d'hommes now^ifvenus blancs, je ne<br />

sache pas qu'il y en ait d'hommes blancs devenus noirs. La couleur la plus con­<br />

stante dans l'espèce humaine est donc le blanc, que le froid excessif des climats<br />

du pôle change en gris obscur, et que la chaleur trop forte de quelques endroits<br />

de la zone torride change en noir : les nuances intermédiaires, c'est-à-dire les<br />

teintes de basané, de jaune, de rouge, d'olive et de brun, dépendent des différentes<br />

températures et des autres circonstances locales de chaque contrée; l'on, ne peut<br />

donc attribuer qu'à ces mêmes causes la différence dans la couleur desXyeux et<br />

des cheveux, sur laquelle néanmoins il y a beaucoup plus d'uniformité qufe dans<br />

la couleur de la peau : car presque tous les hommes de l'Asie, de l'Afriquèrçfetto<br />

l'Amérique, ont les cheveux noirs ou bruns; et parmi les Européens il ya^Lu-<br />

être encore plus de bruns que de blonds, lesquels sont aussi presque les seiifekqui<br />

aient les yeux bleus.<br />

SUR LES MONSTRES.<br />

A ces variétés, tant spécifiques qu'individuelles, dans l'espèce humaine, on<br />

pourrait ajouter les monstruosités; mais nous ne traitons que des faits ordinaires<br />

de la nature, et non des accidents : néanmoins nous devons dire qu'on peut<br />

réduire en trois classes tous les monstres possibles; la première est celle des<br />

monstres par excès, la seconde des monstres par défaut, et la troisième de ceux<br />

qui le sont par le renversement ou la fausse position des parties. Dans le grand<br />

nombre d'exemples qu'on a recueillis des différents monstres de l'espèce humaine,<br />

nous n'en citerons ici qu'un seul de chacune de ces trois classes.<br />

Dans la première, qui comprend tous les monstres par excès, il n'y en a pas de<br />

plus frappants que ceux qui ont un double corps et forment deux personnes. Le<br />

26 octobre 1701, il est né à Tzoni, en Hongrie, deux filles qui tenaient ensemble<br />

par les reins (voyez pl. II, fig. 2); elles ont vécu vingt-un ans. A l'âge de sept ans<br />

on les amena en Hollande, en Angleterre, en France, en Italie, en Russie, et<br />

presque dans toute l'Europe : âgées de neuf ans, un bon prêtre les acheta pour les<br />

mettre au couvent à Pétersbourg, où elles sont restées jusqu'à l'âge de vingt-un<br />

ans, c'est-à-dire jusqu'à leur mort, qui arriva le 22 février 1723. M. Justus-Joannes<br />

Tortos, docteur en médecine, a donné à la Société royale de Londres, le 3 juillet<br />

1757, une histoire détaillée de ces jumelles, qu'il avait trouvée dans les papiers de<br />

son beau-père Cari. Rayger, qui était le chirurgien ordinaire du couvent où elles<br />

étaient.<br />

L'une de ces jumelles se- nommait Hélène, et l'autre Judith. Dans l'accouchement,

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