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26 ANIMAUX.<br />

cette reproduction, il suffit de concevoir que dans la nourriture que ces êtres organisés<br />

firent, il y a des molécules organiques de différentes espèces ; que, par une force<br />

semblable à celle qui produit la pesanteur, ces molécules organiques pénètrent<br />

toutes les parties du corps organisé, ce qui produit le développement et fait la nu­<br />

trition; que chaque partie du corps organisé, chaque moule intérieur, n'admet<br />

que les molécules organiques qui lui sont propres; et enfin que, quand le dévelop­<br />

pement et l'accroissement sont presque faits en entier, le surplus des molécules<br />

organiques qui y servait auparavant, est renvoyé de chacune des parties de l'indi­<br />

vidu dans un ou plusieurs endroits, où, se trouvant toutes rassemblées, elles for­<br />

ment par leur réunion un ou plusieurs petits corps organisés, qui doivent être tous<br />

semblables au premier individu, puisque chacune des parties de cet individu a<br />

renvoyé les molécules organiques qui lui étaient les plus analogues, celles qui<br />

auraient servi à son développement, s'il n'eût pas été fait, celles qui par leur simi­<br />

litude peuvent servir à la nutrition, celles enfin qui ont à peu près la même forme<br />

organique que ces parties elles-mêmes. Ainsi, dans toutes les espèces où un seul in­<br />

dividu produit son semblable, il est aisé de tirer l'explication de la reproduction de<br />

celle du développement et de la nutrition. Un puceron, par exemple, ou un oignon,<br />

reçoit, par la nourriture, des molécules organiques et des molécules brutes : la sé­<br />

paration des unes et des autres se fait dans le corps de l'animal ou de la plante :<br />

tous deux rejettent par différentes voies excrétoires les parties brutes ; les molé­<br />

cules organiques restent : celles qui sont les plus analogues à chaque partie du<br />

puceron ou de l'oignon pénètrent ces parties qui sont autant de moules intérieurs<br />

différents les uns des autres, et qui n'admettent par conséquent que les molécules<br />

organiques qui leur conviennent; toutes les parties du corps du puceron et de celui<br />

de l'oignon se développent par cette inlussusception des molécules qui leur sont<br />

analogues; et lorsque ce développement est à un certain point, que le puceron a<br />

grandi et que l'oignon a grossi assez pour être un puceron adulte et un oignon formé,<br />

la quantité de molécules organiques qu'ils continuent à recevoir par la nourriture,<br />

au lieu d'être employée au développement de leurs différentes parties, est renvoyée<br />

de chacune de ces parties dans un ou plusieurs endroits de leur corps, où ces<br />

molécules organiques se rassemblent et se réunissent par une force semblable à<br />

celle qui leur faisait pénétrer les différentes par ties du corps de ces individus ; elles<br />

forment par leur réunion un ou plusieurs petits corps organisés, entièrement sem­<br />

blables au puceron ou à l'oignon; et lorsque ces petits corps organisés sont formés,<br />

il ne leur manque plus que les moyens de se développer ; ce qui se fait dès qu'ils se<br />

trouvent à portée de la nourriture : les petits pucerons sortent du corps de leur<br />

père, et la cherchent sur la feuille des plantes; on sépare de l'oignon son caïeu, et il<br />

la trouve dans le sein de la terre.<br />

Mais comment appliquerons-nous ce raisonnement à la génération de l'homme<br />

et des animaux qui ont des sexes, et pour laquelle il est nécessaire que deux indi­<br />

vidus concourent? On entend bien, parce qui vient d'être dit, comment chaque<br />

ndividu peut produire son semblable : mais on ne conçoit pas comment deux indi-

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