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312 DE L'HOMME.<br />

sont encore sujets à des infirmités naturelles, qui ne viennent que du dépérisse­<br />

ment et de l'affaissement de toutes les parties de leur corps ; les puissances muscu­<br />

laires perdent leur équilibre, la tête vacille, la main tremble, les jambes sont chan­<br />

celantes; la sensibilité des nerfs diminuant, les sens deviennent obtus, le toucher<br />

même s'émousse : mais ce qu'on doit regarder comme une très-grande infirmité,<br />

c'est que les vieillards fort âgés sont ordinairement inhabiles à la génération. Cette<br />

impuissance peut avoir deux causes, toutes deux suffisantes pour la produire :<br />

l'une est le défaut de tension dans les organes extérieurs, et l'autre l'altération de<br />

la liqueur séminale. Le défaut de tension peut aisément s'expliquer par la confor­<br />

mation et la texture de l'organe même : ce n'est, pour ainsi dire, qu'une membrane<br />

vide, ou du moins qui ne contient à l'intérieur qu'un tissu cellulaire et spongieux;<br />

elle prête, s'étend, et reçoit dans ses cavités intérieures une grande quantité de sang<br />

qui produit une augmentation de volume apparent et un certain degré de tension.<br />

L'on conçoit bien que dans la jeunesse cette membrane a toute la souplesse requise<br />

pour pouvoir s'étendre et obéir aisément à l'impulsion du sang, et que, pour peu<br />

qu'il soit porté vers cette partie avec quelque force, il dilate et développe aisément<br />

cette membrane molle et flexible : mais, à mesure qu'on avance en âge, elle<br />

acquiert, comme toutes les autres parties du corps, plus de solidité; elle perd de<br />

sa souplesse et de sa flexibilité; dès lors, en supposant même que l'impulsion du<br />

sang se fît avec la même force que dans la jeunesse, ce qui est une autre question<br />

que je n'examine point ici, cette impulsion ne serait pas suffisante pour dilater aussi<br />

aisément cette membrane devenue plus solide, et qui par conséquent résiste<br />

davantage à cette action du sang; et lorsque cette membrane aura encore pris plus<br />

de solidité et de sécheresse, rien ne sera capable de déployer ses rides et de lui<br />

donner cet état de gonflement et de tension nécessaire à l'acte de la génération.<br />

A l'égard de l'altération de la liqueur séminale, ou plutôt de son infécondité dans<br />

la vieillesse, on peut aisément concevoir que la liqueur séminale ne peut être<br />

prolifique que lorsqu'elle contient, sans exception, des molécules organiques ren­<br />

voyées de toutes les parties du corps; car, comme nous l'avons établi (1), la pro­<br />

duction du plus petit être organisé, semblable au grand, ne peut se faire que par<br />

la réunion de toutes ces molécules renvoyées de toutes les parties du corps de<br />

l'individu ; mais, dans les vieillards fort âgés, les parties qui, comme les os,, les<br />

cartilages, etc., sont devenues trop solides, ne pouvant plus admettre de nourriture,<br />

ne peuvent par conséquent s'assimiler cette matière nutritive, ni la renvoyer après<br />

l'avoir modelée et rendue telle qu'elle doit être. Les os et les autres parties deve­<br />

nues trop solides ne peuvent donc ni produire ni renvoyer des molécules organi­<br />

ques de leur espèce : ces molécules manqueront par conséquent dans la liqueur<br />

séminale de ces vieillards, et ce défaut suffit pour la rendre inféconde, puisque<br />

nous avons prouvé que, pour que la liqueur séminale soit prolifique, il est néces­<br />

saire qu'elle contienne des molécules renvoyées de toutes les parties du corps, afin<br />

(H Voyez ci-dessus, cliap. n, m, etc.

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