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VARIÉTÉS DANS L'ESPÈCE HUMAINE. 409<br />

Les voyageurs hollandais rapportent que les habitants de Guzarate sont jaunâ­<br />

tres, les uns plus que les autres; qu'ils sont de même taille que les Européens;<br />

que les femmes, qui ne s'exposent que très-rarement aux ardeurs du soleil, sont<br />

un peu plus blanches que les hommes, et qu'il y en a quelques-unes qui sont à peu<br />

près aussi blanches que les Portugaises.<br />

Mandelslo en particulier dit que les habitants de Guzarate sont tous basanés ou<br />

de couleur olivâtre plus ou moins foncée, selon le climat où ils demeurent; que<br />

ceux du côté du midi le sont le plus; que les hommes y sont forts et bien propor­<br />

tionnés, qu'ils ont le visage large et les yeux noirs ; que les femmes sont de petite<br />

taille, mais propres et bien faites ; qu'elles portent les cheveux longs, qu'elles ont<br />

aussi des bagues aux narines et de grands pendants d'oreilles. Il y a parmi eux fort<br />

peu de bossus ou de boiteux. Quelques-uns ont le teint plus clair que les autres ;<br />

mais ils ont tous les cheveux noirs et lisses. Les anciens habitants de Guzarate<br />

sont aisés à reconnaître; on les distingue des autres par leur couleur, qui est beau­<br />

coup plus noire; ils sont aussi plus stupides et plus grossiers.<br />

La ville de Goa est, comme l'on sait, le principal établissement des Portugais<br />

dans les Indes, et, quoiqu'elle soit beaucoup déchue de son ancienne splendeur,<br />

elle ne laisse pas d'être encore une ville riche et commerçante. C'est le pays du<br />

monde où il se vendait autrefois le plus d'esclaves ; on y trouvait à acheter des<br />

filles et des femmes fort belles de tous les pays des Indes ; ces esclaves savent la<br />

plupart jouer des instruments, coudre et broder en perfection. Il y en a de blan­<br />

ches, d'olivâtres, de basanées, et de toutes couleurs : celles dont les Indiens sont<br />

le plus amoureux sont les filles cafres de Mozambique, qui sont toutes noires.<br />

« C'est, dit Pyrard, une chose remarquable entre tous ces peuples indiens, tant<br />

mâles que femeUes, et que j'ai remarquée, que leur sueur ne pue point, où les<br />

nègres d'Afrique, tant en deçà qu'en delà le cap de Bonne-Espérance, sentent de<br />

telle sorte quand ils sont échauffés, qu'il est impossible d'approcher d'eux, tant<br />

ils puent et sentent mauvais comme des poireaux verts. » Il ajoute que les femmes<br />

indiennes aiment beaucoup les hommes blancs d'Europe, et qu'elles les préfèrent<br />

aux blancs des Indes et à tous les autres Indiens.<br />

Les Persans sont voisins des Mogols, et ils leur ressemblent assez ; ceux surtout<br />

qui habitent les parties méridionales de la Perse ne diffèrent presque pas des In­<br />

diens. Les habitants d'Ormus, ceux de la province de Bascie et de Balascie, sont<br />

très-bruns et très-basanés ; ceux de la province de Chcsmur et des autres parties<br />

de la Perse, où la chaleur n'est pas aussi grande qu'à Ormus, sont moins bruns; et<br />

enfin ceux des provinces septentrionales .sont assez blancs. Les femmes des îles<br />

du golfe Persique sont, au rapport des voyageurs hollandais, brunes ou jaunes, et<br />

fort peu agréables : elles ont le visage large et de vilains yeux; elles ont aussi des<br />

modes et des coutumes semblables à celles des femmes indiennes, comme celle do<br />

se passer dans le cartilage du nez des anneaux et une épingle d'or au travers de la<br />

peau du nez près des yeux : mais il est vrai que cet usage de se percer le nez pour<br />

porter des bagues et d'autres joyaux s'est étendu beaucoup plus loin; car il y a<br />

"V. v

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