23.06.2013 Views

Download

Download

Download

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

156 ANIMAUX.<br />

contient, du blanc de leurs membranes et de la coquille. Cette production est une<br />

marque non équivoque de la fécondité de la femelle, marque qui la précède tou­<br />

jours, et sans laquelle la génération ne peut être opérée. De même dans les fe­<br />

melles vivipares il y a sur les testicules un ou plusieurs corps glanduleux qui<br />

croissent peu à peu au-dessous de la membrane qui enveloppe le testicule ; ces<br />

corps glanduleux grossissent, s'élèvent, percent, ou plutôt poussent et soulèvent<br />

la membrane qui leur est commune avec le testicule : ils sortent à l'extérieur, et<br />

lorsqu'ils sont entièrement formés et que leur maturité est parfaite, il se fait à leur<br />

extrémité extérieure une petite fente ou plusieurs petites ouvertures par où ils<br />

laissent échapper la liqueur séminale, qui tombe ensuite dans la matrice. Ces<br />

corps glanduleux sont, comme l'on voit, une nouvelle production qui précède la<br />

génération, et sans laquelle il n'y en aurait aucune.<br />

Dans les mâles il y a aussi une espèce de production nouvelle qui précède tou­<br />

jours la génération : car dans les mâles des ovipares il se forme peu à peu une<br />

grande quantité de liqueur qui remplit un réservoir très-considérable ; et quel­<br />

quefois le réservoir même se forme tous les ans. Dans les poissons, la laite se<br />

forme de nouveau tous les ans comme dans le calmar ; ou bien, d'une membrane<br />

sèche et ridée qu'elle était auparavant, elle devient une membrane épaisse et qui<br />

contient une liqueur abondante. Dans les oiseaux, les testicules se gonflent extra-<br />

ordinairement dans le temps qui précède celui de leurs amours, en sorte que leur<br />

grosseur devient pour ainsi dire monstrueuse, si on la compare à celle qu'ils ont<br />

ordinairement. Dans les mâles des vivipares, les testicules se gonflent aussi assez<br />

considérablement dans les espèces qui ont un temps de rut marqué; et, en général,<br />

dans toutes les espèces ; il y a de plus un gonflement et une extension du membre<br />

génital, qui, quoiqu'elle soit passagère et extérieure au corps de l'animal, doit ce­<br />

pendant être regardée comme une production nouvelle qui précède nécessairement<br />

toute génération.<br />

Dans le corps de chaque animal, soit mâle, soit femelle, il se forme donc de<br />

nouvelles productions qui précèdent la génération : ces productions nouvelles sont<br />

ordinairement des parties particulières, comme les œufs, les corps glanduleux,<br />

les laites, etc. ; et quand il n'y a pas de production réelle, il y a toujours un gon­<br />

flement et une extension très-considérables dans quelques-unes des parties qui<br />

servent à la génération : mais dans d'autres espèces, non-seulement cette produc­<br />

tion nouvelle se manifeste dans quelques parties du corps, mais même il semble<br />

que le corps entier se reproduise de nouveau avant que la génération puisse s'o­<br />

pérer, je veux parler des insectes et de leurs métamorphoses. Il me paraît que ce<br />

changement, cette espèce de transformation qui leur arrive, n'est qu'une produc­<br />

tion nouvelle qui leur donne la puissance d'engendrer : c'est au moyen de cette<br />

production que les organes de la génération se développent et se mettent en état<br />

de pouvoir agir; car l'accroissement de l'animal est pris en entier avant qu'il se<br />

transforme; il cesse alors de prendre de la nourriture; et le corps sous cette pre­<br />

mière forme n'a aucun organe pour la génération, aucun moyen de transformer

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!