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VARIÉTÉS DANS L'ESPÈCE HUMAINE. 805<br />

sont vêtues de là ceinture en bas de fine natte de palmier, et d'un petit manteau<br />

de même étoffe sur les épaules. »<br />

Sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande, que Fernand deQuiros appelle terre<br />

du Saint-Esprit, il dit avoir aperçu des habitants de trois couleurs : les uns tout<br />

noirs; les autres fort blancs, à cheveux et à barbe rouges; les autres mulâtres, ce<br />

qui l'étonna fort, et lui parut un indice de la grande étendue de cette contrée. Fer­<br />

nand de Quiros avait bien raison; car, par les nouvelles découvertes du grand na­<br />

vigateur, M. Cook, on est maintenant assuré que cette contrée de la Nouvelle-<br />

Hollande est aussi étendue que l'Europe entière. Sur la même côte, à quelque<br />

distance, Quiros vit une autre nation de plus haute taille, et d'une couleur plus<br />

grisâtre, avec laquelle il ne fut pas possible de conférer; ils venaient en troupes dé­<br />

cocher des flèches sur les Espagnols, et on ne pouvait les faire retirer qu'à coups<br />

de mousquet.<br />

Abel Tasman trouva dans les terres voisines d'une baie dans la Nouvelle-Zélande<br />

à 40 degrés 50 minutes latitude sud et 191 degrés 41 minutes de longitude, des<br />

habitants qui avaient la voix rude et la taille grosse... Ils étaient d'une couleur<br />

entre le brun et le jaune et avaient les cheveux noirs, à peu près aussi longs et<br />

aussi épais que ceux des Japonais, attachés au sommet de la tête avec une plume<br />

longue et épaisse au milieu...; ils avaient le milieu du corps couvert, les uns de<br />

nattes, les autres de toile de coton, mais le reste du corps était nu.<br />

J'ai donné, dans ce volume, les découvertes de Dampier et de quelques autres<br />

navigateurs, au sujet de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Zélande. La pre­<br />

mière découverte de cette dernière terre australe a été faite en 1642 par Abel Tas­<br />

man et Diemen, qui ont donné leurs noms à quelques parties des côtes; mais toutes<br />

les notions que nous en avions étaient bien incomplètes avant la belle navigation<br />

de M.Cook.<br />

« La taille des habitants de la Nouvelle-Zélande, dit ce grand voyageur, est en<br />

général égale à celle des Européens les plus grands : ils ont les membres charnus,<br />

forts et bien proportionnés ; mais ils ne sont pas aussi gras que les oisifs insulaires<br />

de la mer du Sud. Ils sont alertes, vigoureux et adroits des mains. Leur teint est<br />

en général brun; il y en a peu qui l'aient plus foncé que celui d'un Espa­<br />

gnol qui a été exposé au soleil, et celui du plus grand nombre l'est beaucoup<br />

moins. »<br />

Je dois observer, en passant, que la comparaison que fait ici M. Cook des Espa­<br />

gnols aux Zélandais est d'autant plus juste, que les uns sont à très-peu près les anti­<br />

podes des autres.<br />

« Les femmes, continue M. Cook, n'ont pas beaucoup de délicatesse dans les<br />

traits : néanmoins leur voix est d'une grande douceur; c'est par là qu'on les dis­<br />

tingue des hommes, leurs habillements étant les mêmes : comme les femmes des<br />

autres pays, elles ont plus de gaieté, d'enjouement et de vivacité que les hommes.<br />

Les Zélandais ont les cheveux et la barbe noirs; leurs dents sont blanches et régu­<br />

lières. Ils jouissent d'une santé robuste, et il y en a de fort âgés. Leur principale

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