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DÉVELOPPEMENT DU FŒTUS, DE L'ACCOUCHEMENT, ETC. 197<br />

actives des liqueurs séminales, on ne pourra pas nier que celle de la femelle qui<br />

découle des corps glanduleux des testicules, ne puisse entrer par l'ouverture qui<br />

est à l'extrémité de la trompe et qui forme le pavillon ; qu'elle ne puisse arriver<br />

dans la cavité de la matrice par cette voie, comme celle du mâle y arrive par l'o­<br />

rifice de ce viscère, et que par conséquent ces deux liqueurs ne puissent se péné­<br />

trer, se mêler intimement dans cette cavité, et y former le fœtus de la manière<br />

dont nous l'avons expliqué.<br />

CHAPITRE IX.<br />

DU DÉVELOPPEMENT ET DE L'ACCROISSEMENT DU FŒTUS, DE L'ACCOUCHEMENT, ETC.<br />

On doit distinguer dans le développement du fœtus des degrés différents d'ac­<br />

croissement dans de certaines parties, qui sont, pour ainsi dire, des espèces diffé­<br />

rentes de développement. Le premier développement qui succède immédiatement<br />

à la formation du fœtus n'est pas un accroissement proportionnel de toutes les<br />

parties qui le composent : plus on s'éloigne du temps de la formation, plus cet ac­<br />

croissement est proportionnel dans toutes les parties, et ce n'est qu'après être sorti<br />

du sein de la mère que l'accroissement de toutes les parties du corps se fait à peu<br />

près dans la même proportion. Il ne faut donc pas s'imaginer que le fœtus, au<br />

moment de sa formation, soit un homme infiniment petit, duquel la figure et la<br />

forme soient absolument semblables à celles de l'homme adulte : il est vrai que<br />

le petit embryon contient réeellement toutes les parties qui doivent composer<br />

l'homme ; mais ces parties se développent successivement et différemment les unes<br />

des autres.<br />

Dans un corps organisé comme l'est celui d'un animal, on peut croire qu'il y a<br />

des parties plus essentielles les unes que les autres; et sans vouloir dire qu'il<br />

pourrait y en avoir d'inutiles ou de superflues, on peut soupçonner que toutes ne<br />

sont pas d'une nécessité également absolue, et qu'il y en a quelques-unes dont les<br />

autres semblent dépendre pour leur développement et leur disposition. On pour­<br />

rait dire qu'il y a des parties fondamentales sans lesquelles l'animal ne peut se<br />

développer; d'autres qui sont plus accessoires et plus extérieures, qui paraissent<br />

tirer leur origine des premières, et qui semblent être faites autant pour l'ornement,<br />

la symétrie et la perfection extérieure de l'animal, que pour la nécessité de son<br />

existence et l'exercice des fonctions essentielles à la vie. Ces deux espèces de par­<br />

ties différentes se développent successivement, et sont déjà toutes presque égale­<br />

ment apparentes lorsque le fœtus sort du sein de la mère : mais il y a encore d'au­<br />

tres parties, comme les dents, que la nature semble mettre en réserve pour ne les<br />

faire paraître qu'au bout de plusieurs années ; il y en a, comme les corps glandu­<br />

leux des testicules des femelles, la barbe des mâles, etc., qui ne se montrent que<br />

quand le temps de produire son semblable est arrivé, etc.<br />

Il me paraît que, pour reconnaître les parties fondamentales et essentielles du

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