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DE LA NUTRITION ET DU DÉVELOPPEMENT. 23<br />

simple de toutes, comme nous l'avons dit dans le premier chapitre, car ce n'est<br />

que la répétition de la même forme, et une composition de figures semblables<br />

toutes organisées de même ; et c'est par cette raison que les corps les plus sim­<br />

ples, les espèces les plus imparfaites sont celles qui se produisent le plus aisé­<br />

ment et le plus abondamment; au lieu que si un corps organisé ne contient que<br />

quelques parties semblables à lui?même, alors il n'y a que ces parties qui puis­<br />

sent arriver au second développement, et par conséquent la reproduction ne sera<br />

ni aussi facile ni aussi abondante dans ces espèces qu'elle l'est dans celles dont<br />

toutes les parties sont semblables au tout : mais aussi l'organisation de ces corps<br />

sera plus composée que celle des corps dont toutes les parties sont semblables,<br />

parce que le corps entier sera composé de parties à la vérité toutes organiques,<br />

mais différemment organisées ; et plus il y aura dans le corps organisé de par­<br />

ties différentes du tout et différentes entre elles, plus l'organisation de ce corps<br />

sera parfaite, et plus la reproduction se/a difficile.<br />

Se nourrir, se développer et se reproduire sont donc les effets d'une seule et<br />

même cause : le corps organisé se nourrit par les parties des aliments qui lui sont<br />

analogues, il se développe par la susception intime des parties organiques qui lui<br />

conviennent, et il se reproduit parce qu'il contient quelques parties organiques<br />

qui lui ressemblent. Il reste maintenant à examiner si ces parties organiques qui<br />

lui ressemblent sont venues dans le corps organisé par la nourriture, ou bien si<br />

elles y étaient auparavant. Si nous supposons qu'elles y étaient auparavant, nous<br />

retombons dans le progrès à l'infini des parties ou germes semblables contenus<br />

les uns dans les autres; et nous avons fait voir l'insuffisance et les difficultés de<br />

cette hypothèse. Ainsi nous pensons que les parties semblables au tout arrivent au<br />

corps organisé par la nourriture; et il nous paraît qu'on peut, après ce qu'il a été<br />

dit, concevoir la manière dont elles arrivent et dont les molécules organiques qui<br />

doivent les former peuvent se réunir.<br />

Il se fait, comme nous l'avons dit, une séparation de parties dans la nourriture :<br />

celles qui ne sont pas organiques, et qui par conséquent ne sont point analogues<br />

à l'animal ou au végétal, sont rejetées hors du corps organisé par la transpiration<br />

et par les autres voies excrétoires ; celles qui sont organiques restent et servent au<br />

développement et à la nourriture du corps organisé : mais dans ces parties orga­<br />

niques il doit y avoir beaucoup de variété, et des espèces de parties organiques<br />

très-différentes les unes des autres; et comme chaque partie du corps organisé re­<br />

çoit les espèces qui lui conviennent le mieux, et dans un nombre et une proportion<br />

assez égale, il est très-naturel d'imaginer que le superflu de cette matière organi­<br />

que qui ne peut pas pénétrer les parties du corps organisé, parce qu'elles ont reçu<br />

tout ce qu'elles pouvaient recevoir; que ce superflu, dis-je, soit renvoyé de toutes<br />

les parties du corps dans un ou plusieurs endroits communs, où toutes ces molé­<br />

cules organiques se trouvant réunies, elles forment de petits corps organisés sembla­<br />

bles au premier, et auxquels il ne manque que les moyens de se développer ; car tou­<br />

tes les parties du corps organisé renvoyant des parties organiques semblables à celles

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