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PAROISSES
DE LA CAMPAGNE.
CLÉMONT.
KIUNON
JOUY. .
LF.STIOU . .
VANDEUVRE..
SAINT-AGIL.
TIIURY. . . .
SAINT-AMANT.
MONTIGNY .
VILLENEUVE .
GOUSSAINVILLE.
IVRY.
RTS.
DE L'HOMME.
ANNÉES DE LA VIE.
O
S 91 92 93 94 95 96 97 93 99 100
1391
1141
583
££3
672
954
262
748
833
131
1615
2247
TOTAL. 10805
0
1
0
0
1
2
0
0
0
0
0
0
0
2
1
0
0
0
0
0
3
0 1
Séparation des 10805 nions dans les années r * 3 0 0 3 1 0 3 0 1
Morts avant la fin de leur 91 e
, 92 e
année, etc., .10794 10797 10797 10797 10800 10801 10801 10804 10804 10803
Nombre des personnes entrées dans leur 91e, 1 « 11 8 8 8 5 4 4 1 1
On peut tirer plusieurs connaissances utiles de cette table que M. Dupré a faite
avec beaucoup de soin ; mais je me bornerai ici à ce qui regarde les degrés de pro­
babilité de la durée de la vie.
On peut observer que dans les colonnes qui répondent à 10, 20, 30,40,80,
60, 70, 80 ans, et autres nombres ronds, comme 23, 35, etc., il y a dans les
paroisses de campagne beaucoup plus de morts que dans les colonnes pré­
cédentes ou suivantes; cela vient de ce que les curés ne mettent pas sur leur
registre l'âge au juste, mais à peu près : la plupart des paysans ne savent pas leur
âge à deux ou trois années près ; s'ils meurent à 58 ou 59 ans, on écrit 60 sur la
registre mortuaire. Il en est de même des autres termes en nombres ronds.
Mais cette irrégularité peut aisément s'estimer par la loi de la suite des nombres,
c'est-à-dire par la manière dont ils se succèdent dans la table ; ainsi cela ne fait
pas un grand inconvénient.
Par la table des paroisses de la campagne, il paraît que la moitié de tous les en­
fants qui naissent, meurent à peu près avant l'âge de quatre ans révolus; par celle
des paroisses de Paris, il paraît au contraire qu'il faut seize ans pour éteindre la
moitié des enfants qui naissent en même temps; cette grande différence vient da
ce qu'on ne nourrit pas à Paris tous les enfants qui y naissent, même à beaucoup
près ; on les envoie dans les campagnes, où il doit par conséquent mourir plus da
personnes en bas âge qu'à Paris. Mais en estimant les degrés de mortalité par
les deux tables réunies, ce qui me paraît approcher beaucoup de la vérité, j'ai
calculé les probabilités de la durée de la vie comme on le verra dans la tabla
ci-après.
On verra par cette table qu'on peut espérer raisonnablement, c'est-à-dire parier
un contre un qu'un enfant qui vient de naître ou qui a zéro d'âge vivra huit ans ;