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256 DE L'HOMME.<br />

A trois ans un mois, c'est-à-dire trois mois après, il avait trois pieds onze<br />

pouces.<br />

Il pesait alors quatre stoncs, c'est-à-dire cinquante-six livres.<br />

Le père et la mère étaient de taille commune, et l'enfant, quand il vint au monde,<br />

n'avait rien d'extraordinaire ; seulement les parties de la génération étaient d'une<br />

grandeur remarquable. A trois ans, la verge en repos avait trois pouces de lon­<br />

gueur, et en action, quatre pouces trois dixièmes, et toutes les parties de la géné­<br />

ration étaient accompagnées d'un poil épais et frisé.<br />

A cet âge de trois ans il avait la voix mâle, l'intelligence d'un enfant de cinq à<br />

six ans, et il battait et terrassait ceux de neuf ou dix ans.<br />

Il eût été à désirer qu'on eût suivi plus loin l'accroissement de cet enfant si pré­<br />

coce; mais je n'ai rien trouvé de plus à ce sujet dans les Transactions philoso­<br />

phiques.<br />

Pline parle d'un enfant de deux ans qui avait trois coudées, c'est-à-dire quatre<br />

pieds et demi. Cet enfant marchait lentement ; il était encore sans raison, quoiqu'il<br />

fût déjà pubère, avec une voix mâle et forte. Il mourut tout à coup, à l'âge de trois<br />

ans, par une contraction convulsive de tous ses membres. Pline ajoute avoir vu<br />

lui-même un accroissement à peu près pareil dans le fils de Corneille Tacite, che­<br />

valier romain, à l'exception de la puberté qui lui manquait; et il semble que ces<br />

individus précoces fussent plus communs autrefois qu'ils ne le sont aujourd'hui;<br />

car Pline dit expressément que les Grecs les appelaient extrapelos, mais qu'ils n'ont<br />

point de nom dans la langue latine (1).<br />

DE LA PUBERTÉ.<br />

La puberté accompagne l'adolescence et précède la jeunesse. Jusqu'alors la na­<br />

ture ne paraît avoir travaillé que pour la conservation et l'accroissement de son<br />

ouvrage; elle ne fournit à l'enfant que ce qui lui est nécessaire pour se nourrir et<br />

pour croître ; il vit, ou plutôt il végète d'une vie particulière, toujours faible, ren­<br />

fermée en lui-même, et qu'il ne peut communiquer; mais bientôt les principes de<br />

vie se multiplient ; il a non-seulement tout ce qu'il lui faut pour être, mais encore<br />

de quoi donner l'existence à d'autres. Cette surabondance de vie, source de la force<br />

et de la santé, ne pouvant plus être contenue au dedans, cherche à se répandre au<br />

dehors ; elle s'annonce par plusieurs signes; l'âge de la puberté est le printemps de<br />

la nature, la saison des plaisirs. Pourrons-nous écrire l'histoire de cet âge avec<br />

assez de circonspection pour ne réveiller dans l'imagination que des idées philoso­<br />

phiques ? La puberté, les circonstances qui l'accompagnent, la circoncision, la cas­<br />

tration, la virginité, l'impuissance, sont cependant trop essentielles à l'histoire de<br />

l'homme pour que nous puissions supprimer les faits qui y ont rapport ; nous tâ­<br />

cherons seulement d'entrer dans ces détails avec cette sage, retenue qui fait la dé-<br />

CO Pli»», iï b<br />

> VU» cap. 46

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