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DÉVELOPPEMENT DU FŒTUS, DE L'ACCOUCHEMENT, ETC. 219<br />

force et d'accroissement, et est plus en état de souffrir la seconde révolution qui<br />

arrive un mois après la première : aussi les avortements causés par la seconde pé­<br />

riode, sont-ils moins fréquents que ceux qui sont causés par la première. A la troi­<br />

sième période le danger est encore moins grand, et moins encore à la quatrième<br />

et à la cinquième ; mais il y en a toujours. Il peut arriver, et il arrive en effet, de<br />

fausses couches dans les temps de toutes ces révolutions périodiques; seulement<br />

on a observé qu'elles sont plus rares dans le milieu de la grossesse, et plus fré­<br />

quentes au commencement et à la fin. On entend bien, par ce que nous venons de<br />

dire, pourquoi elles sont plus fréquentes au commencement; il nous reste à expli­<br />

quer pourquoi elles sont aussi plus fréquentes vers la fin que vers le milieu de la<br />

grossesse.<br />

Le fœtus vient ordinairement au monde dans le temps de la dixième révolution :<br />

lorsqu'il naît à la neuvième ou à la huitième, il ne laisse pas de vivre, et ces ac­<br />

couchements précoces ne sont pas regardés comme de fausses couches, parce que<br />

l'enfant, quoique moins formé, ne laisse pas de l'être assez pour pouvoir vivre. On<br />

a même prétendu avoir des exemples d'enfants nés à la septième, et même à la<br />

sixième révolution, c'est-à-dire à cinq ou six mois, et qui n'ont pas laissé de vivre.<br />

Il n'y a donc de différence entre l'accouchement et la fausse couche, que relative­<br />

ment à la vie du nouveau-né : et en considérant la chose généralement, le nom­<br />

bre des fausses couches du premier, du second et du troisième mois, est très-con­<br />

sidérable par les raisons que nous avons dites, et le nombre des accouchements<br />

précoces du septième et du huitième mois est aussi assez grand en comparaison de<br />

celui des fausses couches des quatrième, cinquième et sixième mois, parce que,<br />

dans ce temps du milieu de la grossesse, l'ouvrage de la génération a pris plus de<br />

solidité et plus de force ; qu'ayant eu celle de résister à l'action des quatre pre­<br />

mières révolutions périodiques, il en faudrait une beaucoup plus violente que les<br />

précédentes pour le détruire. La même raison subsiste pour le cinquième et le<br />

sixième mois, et même avec avantage ; car l'ouvrage de la génération est encore<br />

plus solide à cinq mois qu'à quatre, et à six mois qu'à cinq ; mais lorsqu'on est<br />

arrivé à ce terme, le fœtus, qui jusqu'alors est faible, et ne peut agir que faible­<br />

ment par ses propres forces, commence à devenir fort et à s'agiter avec plus de vi­<br />

gueur ; et lorsque le temps de la huitième période arrive, et que la matrice en<br />

éprouve l'action, le fœtus, qui l'éprouve aussi, fait des efforts qui, se réunissant<br />

avec ceux de la matrice, facilitent son exclusion, et il peut venir au monde dès le<br />

septième mois, toutes les fois qu'il est à cet âge plus vigoureux ou plus avancé que<br />

les autres, et dans ce cas il pourra vivre : au contraire, s'il ne venait au monde<br />

que par la faiblesse de la matrice, qui n'aurait pu résister au coup de sang dans<br />

cette huitième révolution, l'accouchement serait regardé comme une fausse cou­<br />

che, et l'enfant ne vivrait pas. Mais ces cas sont rares; car, si le fœtus a résisté<br />

aux sept premières révolutions, il n'y a que des accidents particuliers qui puissent<br />

faire qu'il ne résiste pas à la huitième, en supposant qu'il n'ait pas acquis plus de<br />

force et de vigueur qu'il n'en a ordinairement dans ce temps. Les fœtus qui n'au-

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