Zukunft der Handelsmittelschulen - Bbaktuell

Entreprises „junior“ („Apprendre à Entreprendre“) à l’ESC Monthey
2.3 Autonomie des élèves
Les enseignants estiment que les élèves ont largement pu agir de manière autonome dans la
planification, la mise en œuvre et le contrôle de leurs tâches – les élèves partagent cet avis.
Les enseignants font également mention d’un rapport différent avec les élèves grâce au fait
que le module les amène à sortir de leur rôle traditionnel et à les assister en tant que coachs.
Les élèves du premier groupe interrogé ont cependant eu l’impression que les enseignants se
sont trop fortement impliqués dans leurs décisions. Ils estiment que les enseignants devraient
se concentrer davantage sur le coaching individuel (entretiens avec les élèves, feedback) et
moins essayer d’influencer la prise de décision collective des élèves. Les élèves du deuxième
groupe appréciaient le fait que les enseignants leur ont fait confiance en leur accordant
beaucoup d’autonomie. Ils ont particulièrement souligné l’importance d’avoir pu choisir euxmêmes
leur projet et de s’être identifiés à celui-ci. A leur avis, ce serait très négatif si les
enseignants essayaient de mettre en avant leurs propres idées lors de la mise au point des
propositions de projets 55 .
Selon les enseignants, les élèves choisissent eux-mêmes leur hiérarchie, mais il paraît que la
structure de base de l’entreprise (répartition des élèves en 5 départements) reste toujours la
même. Les élèves apprécient l’existence d’une structure d’entreprise fixe, mais un des
groupes aurait souhaité changer la composition des départements afin de remédier à des
problèmes de resquillage 56 au sein d’un département. Cela a pourtant été interdit par les
enseignants, malgré une décision du comité de direction de l’entreprise „junior“ allant dans ce
sens. Il semble donc que les élèves n’avaient pas tout à fait les mains libres en ce qui concerne
l’organisation interne de leur entreprise.
Condition préalable à l’autonomie des élèves, l’adaptation de l’offre de l’entreprise „junior“
aux compétences des élèves est jugée „très bonne“ par les enseignants et „bonne“ par la
majorité des élèves.
2.4 Intégration du module dans le cadre scolaire
Du point de vue de la gestion du temps et du contenu, le module était „bien“ intégré dans le
cadre scolaire selon les élèves, et „très bien“ selon les enseignants. La charge de travail des
élèves est jugée „moyenne“ par les enseignants et „élevée“ par la majorité des élèves. Un des
deux groupes d’élèves faisait observer que l’irrégularité de la quantité de travail créait parfois
des difficultés. Selon eux, certains départements avaient beaucoup de travail au début du
module, mais peu à la fin – et vice versa. À leurs yeux, cela fait cependant partie de ce genre
de module, et ils ne pensent pas qu’il faudrait assouplir la structure d’entreprise afin de
pouvoir concentrer à tout moment la force de travail de tous les élèves dans les départements
les plus sollicités.
Selon les enseignants, une durée de 8 à 9 mois à partir du lancement de l’entreprise „junior“
n’est pas toujours suffisante. Ainsi il est arrivé à plusieurs reprises que des projets ont été
prolongés jusqu’au mois de septembre de la troisième année. C’était également le cas pour les
deux groupes interrogés, dont l’un continuait ces activités même au mois d’octobre. Pour être
réaliste, il faudrait donc prévoir une durée d’environ 12 mois pour la phase d’entreprise
„junior“.
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Selon eux, un des groupes de la volée 2006/07 travaillerait sur un projet mis en avant par les enseignants et
retenu par le comité de sélection, ce qui aurait un impact néfaste sur la motivation des élèves. Malheureusement,
nous n’avons pas pu vérifier cette allégation dans le cadre de notre évaluation.
Le terme est employé ici pour désigner le phénomène des élèves se soustrayant à la part du travail de groupe
qui leur incombe (free riders).
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